Elections municipales 2022 au Burkina Faso : Les deux scénarii de la CENI




Selon la Direction de la communication et de l’éducation citoyenne/CENI, sur recommandation du ministère en charge de la l’Administration territoriale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été invitée à présenter au Comité de suivi des recommandations du dialogue politique, des possibilités de chronogrammes des opérations électorales dans le but de pouvoir tenir les élections municipales en 2022.
Le premier scénario proposé par la CENI dans son exposé devant dans les différents états-majors des partis politiques, est la tenue des élections en en fin novembre 2022. « Il s’agira d’organiser les élections comme à l’accoutumé en un seul jour », peut-on lire dans la note de presse de la Direction de la communication et de l’éducation citoyenne/CENI dont une copie est parvenue à la rédaction de Faso7.
Quant au deuxième scénario, selon la CENI, il va consister à organiser les élections en « deux dates différentes (exemple : les 6 et 27 novembre 2022) en subdivisant les communes en deux groupes ». Pour mettre ce scénario en pratique, l’organe de gestion des élections au Burkina Faso prévoit de diviser le territoire en deux blocs de communes. « Il s’agit là de diviser le territoire en deux blocs de communes et y tenir le scrutin tour à tour avec un flottement de 3 semaines entre les deux. Pour chaque bloc de communes, il s’agira pour la CENI d’évaluer la situation sécuritaire pour déterminer les zones dans lesquelles le scrutin pourrait se tenir. Ce scénario se veut un moyen d’adaptation à la situation sécuritaire du pays », a expliqué la Direction de la communication et de l’éducation citoyenne/CENI. A en croire la CENI, ce deuxième scénario est « un moyen d’adaptation » au contexte d’insécurité et il permettra une « meilleure sécurisation du territoire et des opérations électorales ».
Il faut noter qu’avant la proposition de ces deux scénarii, les élections municipales étaient prévues pour se tenir le 15 mai 2022 avec obligation de démarrage des opérations électorales à partir du mois de février. Pour la CENI, même si cette option allait éviter une autre prorogation des mandats des élus, elle est difficilement réalisable compte tenu des délais jugés courts par les membres du comité de suivi des recommandations du dialogue politique et compte tenu également de la crise sécuritaire.
Pour la tenue des élections municipales, les acteurs politiques ont donc le choix entre le premier scénario, le deuxième où tout autre scénario différent de celui proposé par la CENI. Toutefois, les deux scénarii seront soumis à l’appréciation du gouvernement, à qui revient le dernier mot.