Burkina Faso : La CODEL milite pour la tenue des élections municipales


La Convention des Organisations de la société civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL) a clos son projet intitulé « Dialogue social et éduction électorale pour des élections municipales pacifiques et inclusives ». Ce projet a été financé par le Bureau de la coopération Suisse (BUCO) au Burkina et l’ambassade de France. A cette occasion, la CODEL a dressé le bilan des activités menées dans le cadre de ce projet. C’était ce 31 décembre 2021 au siège de l’organisation.
A cette occasion, la CODEL s’est prononcée sur la question du report des élections municipales, initialement prévues pour mai 2021 puis reportées à 2022. A la question de savoir si ces élections se tiendront ou non, la CODEL dit être convaincue, qu’elles se tiendront. Pour appuyer sa position, elle a rappelé qu’à la date du 21 décembre 2021, l’Assemblée nationale a voté la loi visant à réviser le code électorale à minima. Selon le vice-président de la CODEL, Daniel Da Hien, lors du vote de la loi en question, le parlement a répondu à des questions liées à l’organisation des élections municipales. Il a d’ailleurs rappelé quelques réponses apportées par le parlement. « A trois mois des élections, les acteurs principaux connaitront la carte électorale des élections municipales de 2022. Cette carte électorale précisera dans quelle commune, dans quelle circonscription organiser le vote et dans quelle condition ces votes seront validés. Elle définit au moins un seuil d’au moins 50% des circonscriptions électorales dans la commune pour la validation des résultats. La révision consacre également la mise en place des délégations spéciales dans les communes où les élections n’ont pas pu se tenir et le vote des personnes déplacées internes dans leurs communes d’accueil ; la question de nomadisme politique a été posée clairement ; la question du suffrage universel direct appliqué aux exécutifs locaux mise en implémentation sera validée en 2027 », s’est exprimé Daniel Da Hien.


De son côté Me Alidou Ouédraogo, le président de la CODEL a fait savoir que son institution, avec le soutien de ses partenaires, participe à la préparation desdites élections, à travers les activités menées dans le cadre du projet dénommé « Dialogue social et éduction électorale pour des élections municipales pacifiques et inclusives ».
A propos de ces activités, Daniel Da Hien a cité la réalisation d’une caravane d’information et de sensibilisation pour des élections pacifiques et inclusives du 2 novembre au 16 décembre 2021 dans 10 communes ayant enregistré les taux de participation les plus faibles lors des élections de novembre 2020 ; l’organisation de quinze missions de suivi/évaluation dans les communes en crise et celles affectées par les attaques terroristes ; le soutien à l’élaboration de cartes nationales d’identité au profit de 2000 personnes.
« Nous continuons la levée de fonds pour poursuivre l’exercice »
Le vice-président de la CODEL a également mentionné la mobilisation et le coaching des femmes et des jeunes pour leur inscription sur les listes de candidats, l’organisation d’activités de communication sur la non-violence ; l’adoption d’un code de bonne conduite pour « dire non à la corruption électorale » ; l’organisation du suivi de la mise en œuvre des activités du projet, des activités de concertation avec les partenaires de mise en œuvre, notamment la CENI et les Organisations de la société civile.
Selon Me Alidou Ouédraogo, la CODEL va poursuivre sa dynamique. « Nous continuons la levée de fonds pour poursuivre l’exercice, parce qu’on va encore revoir les autorités. On va rencontrer le comité de suivi du dialogue politique. On va rencontrer l’Assemblée, les députés, qui nous ont déjà reçus. Nous avons donné notre point de vue qui a été soutenu par les ONG qui étaient là. (…) Nous allons continuer à ratisser largement », a-t-il indiqué.
Rappelons que le projet « Dialogue social et éduction électorale pour des élections municipales pacifiques et inclusives » de la CODEL a eu un financement du Bureau de la coopération Suisse (BUCO) au Burkina à hauteur de 95 327 525 FCFA et le projet « Contribution citoyenne pour les élections municipales apaisées au Burkina Faso » a bénéficié d’un appui financier estimé à 10 000 000 FCFA de l’ambassade de France au Burkina Faso.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7