Réconciliation nationale au Burkina Faso : Un « deal », selon la CDAIP

La Coordination des comités de défenses et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de Ouagadougou a tenu une conférence de presse ce mardi 17 août 2021 à Ouagadougou. Elle s’est prononcée sur la situation sécuritaire et celle de la réconciliation.

La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a donné sa position sur la situation sécuritaire et celle de la réconciliation nationale. C’était face à la presse, ce 17 août 2021.

      La réconciliation nationale, un « deal sur le dos du peuple »

Selon la CDAIP, la question de la réconciliation nationale enclenchée par le ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale et la cohésion sociale, Zéphirin Diabré est un « deal sur le dos du peuple » car pour elle, elle risque de faire passer en perte et profits tous les crimes économiques et sanguinaires. Il s’agirait « d’une manœuvre pour sceller une nouvelle entente entre les hommes d’un même système, dans laquelle les aspirations des populations seront foulées au pied », a déclaré Elie Tarpaga, par ailleurs président de la coordination.

Le  ministre Zéphirin Diabré avait pourtant, lors d’une conférence de presse le 4 mars 2021 au Service d’Information du gouvernement (SIG), assuré qu’il n’y aura pas d’impunité dans le traitement des dossiers de crimes de sang.

La France pointée du doigt

Pour ce qui est de la situation sécuritaire, la coordination accuse la France d’assurer la sécurité du « pillage des ressources et richesses ». L’insécurité (les attaques terroristes) « est un instrument de l’impérialisme français, et des forces politiques qui ont géré et qui gèrent toujours l’appareil d’Etat dans notre pays », a laissé entendre le président de la coordination.

Pour lui, l’insécurité tire ses fondements de la faillite de la gestion politique du pays par les forces politiques « pro-impérialistes », précisant que la misère sociale, la dépravation des mœurs et l’injustice territoriale ont été produites par le mode de gestion de classe et néocoloniale.

Au regard de la situation sécuritaire dégradante, la CDAIP appelle à la solidarité populaire agissante et à l’unité sacrée autour des plateformes citoyennes. Elle exige également le jugement des dossiers de l’insurrection populaire et l’indemnisation des victimes, tout en réclament  l’armement des VDP dans les zones d’insécurité.

Lazard KOLA (stagiaire)

Faso7

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