Burkina Faso : L’opposition politique annonce une série de marches




Ce vendredi 25 juin 2021, le Chef de Fil de l’Opposition a décidé de suspendre sa participation au dialogue politique national. Cette décision fait suite à la situation sécuritaire sur laquelle l’opposition juge que le pouvoir en place n’est pas en mesure de résoudre. En plus de cela, elle maintient son exigence de la démission du Premier Ministre et de son ministre de la défense. L’opposition prévoit organiser des marches en juillet également pour exprimer son mécontentement face à la gestion du pays.
L’opposition politique Burkinabè a suspendu sa participation au dialogue politique nationale. Il s’agit d’une décision qui a été prise principalement en raison de l’absence de « résultats probants » dans la gestion de la crise sécuritaire.
« Cette situation dramatique imposée à notre peuple depuis maintenant plus de 5 ans sans qu’une lueur d’espoir ne se trouve point à l’horizon marque le seuil de l’incapacité du gouvernement à trouver une solution pour la sécurité des burkinabè », a opiné Eddie Komboïgo, Chef de Fil de l’Opposition (CFOP).
A cela, le CFOP a ajouté d’autres justifications, notamment les pillages de fonds publics, la corruption, les actes de mal gouvernance, ainsi que le musèlement des médias par des suspensions et des menaces.
De nouveau, la minorité politique du Burkina a exigé la démission du Premier Ministre Christophe Dabiré et de son ministre de la Défense. L’opposition estime qu’ils n’ont pas de vision et de stratégie de lutte contre l’insécurité. « Quand on n’est pas capable de gérer une question, on jette l’éponge », a martelé le CFOP.
L’opposition a également en projet d’organiser une série de marches pacifiques les 3 et 4 juillet 2021 dans les 45 provinces du pays pour rendre hommage aux victimes des attaques terroristes d’une part et protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleur protection des Burkinabè, d’autres parts.
« Nous avons fait des propositions pour que pas seulement le CFOP apporte des solutions, mais l’ensemble des forces vives de la nation dans des assises (sur la sécurité la relance économique). Malheureusement nous n’avons pas été entendus et nous constatons qu’il y a des résultats négatifs, nous prenons nos responsabilités », a expliqué Eddie Komboïgo.
Il faut retenir toutefois que l’opposition politique compte revenir sur la table du dialogue politique.
Sur la question des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), Eddie Komboïgo s’est aussi exprimé. Alors qu’il y a des personnels des Forces de Défenses et de Sécurité (FDS) qui sont radiés ou en prison et pourtant « aptes » et « prêts » à participer dans le combat contre le terrorisme, « on préfère engager, former des VDP à la ‘vas vite’, mal équipés pour faire face à des hommes armés hyper équipés…, c’est sûr que nous allons payer le lourd tribu », a regretté Eddie Komboïgo.
Josué TIENDREBEOGO (stagiaire)
Faso7