Voitures d’occasion : une affaire dangereuse pour le continent africain


Des millions de véhicules d’occasion, considérées dangereuses et qui polluent l’environnement, sont revendus aux pays en voie de développement selon un rapport de L’ONU.


Quatorze millions de vieilles voitures, de mauvaise qualité de surcroît, ont été importées en Afrique par l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie, entre 2015 et 2018. Les 4/5 ont été vendus dans les pays du tiers-monde et la plus grande partie en Afrique. Selon les experts, 80% de ces véhicules ne répondent pas aux normes minimales de sécurité et d’environnement dans les pays exportateurs et avant l’exportation les pièces de valeurs sont retirées par les pays exportateurs. Et conséquemment, cela cause des accidents et accentue la pollution et contribuent considérablement au changement climatique.
Une étude sur la question, exécutée par l’Inspection néerlandaise de l’environnement humain et des transports, montre que beaucoup de voitures et de camionnettes expédiées des ports néerlandais vers le continent Africain sont périmées et participent à la pollution de l’air sur le continent.
« Ce que nous pouvons dire, c’est que sur ces quatorze millions de véhicules, 80% environ ne sont pas en état de rouler et ne répondent pas à une norme d’émission des véhicules appelés Euro4 » explique Rob de Jong, l’un des experts de l’UNE ayant travaillé sur le rapport.
Les experts trouvent ces voitures à la fois « dangereuses et sales », car ils pensent que les importations sont responsables de l’augmentation des accidents de la route dans de nombreux pays africains et asiatiques plus pauvres.
A cela, il faut ajouter qu’en plus de ne pas respecter les normes de sécurité routière et environnementale, de nombreux véhicules ont été contrefaits avant exportation et des pièces importantes ont également été retirées. Par exemple des convertisseurs catalytiques, des airbags, les systèmes de freinage antiblocage, parce que toutes ces pièces ont une grande valeur en Europe.
Ainsi, les autorités néerlandaises souhaitent que des mesures soient prises au niveau européen, mais aussi au niveau des pays importateurs. Des règles d’importation plus strictes permettaient selon eux de sauver l’environnement et les conducteurs.
Certains pays en développement ont déjà commencé à se prémunir dans ce sens, comme ceux de la CEDEAO, qui prévoit des normes de véhicules et de carburant plus propres à partir de 2021. Mais beaucoup d’efforts restent à être fournis, d’où cette sonnette d’alarme.
Source BBC
Aïcha SAWADOGO (Stagiaire)
4.5