UNFPA Burkina Faso : Un déjeuner de presse pour mieux présenter le « Prix Mariam Lamizana »


Le Fonds Nations Unies pour la Population a organisé un déjeuner de presse ce 04 septembre 2020 à Ouagadougou. L’idée était de présenter aux hommes et femmes des média le « Prix Mariam Lamizana » et l’état des lieux de la lutte contre les mutilations génitales féminines au Burkina Faso.
Le prix Mariam Lamizana est un prix initié par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Ce prix qui est à sa troisième édition prime les œuvres publiées dans un média local ou international dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines. Les œuvres doivent être produites du 1er septembre 2019 au 30 septembre 2020.


Le prix comporte 04 catégories. Il s’agit de la Presse écrite qui doit présenter un récit qui ne devrait pas dépasser 2000 mots. Il y a également la Radio pour les Radioreportage en langue française ou en langue nationale (doublée en langue française) de 3 à 15 minutes. Aussi il y a la catégorie TV pour les œuvres en téléreportage en langue française ou en langue nationale doublée également en langue française de 3 à 15 minutes. Enfin la catégorie Presse en ligne qui récompense les productions écrites ne dépassant pas 2000 mots et les productions vidéo en ligne de 3 à 15 minutes.



La particularité de cette troisième édition est la création d’un prix spécial dénommée Prix Mariam Lamizana « spécial Covid-19 ». Ce prix va récompenser les journalistes qui ont pu produire des œuvres pour montrer l’impact du Covid-19 dans la lutte contre les mutilations génitales féminines.
Un trophée en jeu pour le super prix
Pour être éligible, les postulants doivent être des journalistes professionnels, blogueurs, acteurs des médias et être résident au Burkina Faso. Pour postuler, les journalistes sont invités à se rendre uniquement sur le site internet de l’UNFPA Burkina Faso. Un formulaire de soumission s’y trouve selon les initiateurs du prix. Aussi il faut retenir que chaque candidat ne doit déposer qu’une seule œuvre pour espérer être lauréat.
C’est au cours d’une cérémonie officielle que les lauréats recevront leurs prix après délibération d’un jury de 07 membres issus de l’UNFPA, de l’UNICEF, du Ministère en charge de la Communication, du SP/CNLPE.
Il faut retenir que le lauréat de chaque catégorie recevra un smartphone, un kit MOJO, une attestation et un chèque de 500 000CFA.
Le lauréat du super Prix Mariam Lamizana qui va récompenser le journaliste qui aura obtenu la meilleure moyenne dans toutes toutes les catégories, aura un chèque de 500 000CFA et un trophée.
Mutilations génitales féminines, état des lieux
Selon Auguste KPGNON, représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), « Les mutilations génitales féminines sont des pratiques traditionnelles qui sont des manifestations structurelles d’inégalités entre les sexes et qui malheureusement constituent des violations des droits fondamentaux des filles et des femmes, notamment le droit à l’intégrité physique, à la vie et à la santé ». Ces mutilations ont pour la plupart des cas engendré des conséquences néfastes sur les victimes notamment les difficultés lors des accouchements, la perte du plaisir sexuelle.
Fort heureusement l’engagement des acteurs, principalement Mariam LAMIZANA, des efforts multiformes et la synergie des interventions ont permis d’enregistrer des avancées significatives et encourageantes. Ainsi, la prévalence de l’excision est passée de 13% en 2010 à 11% en 2015 pour les filles de 0 à 14 ans.
Des défis à relever
L’UNFPA ambitionne de réaliser d’ici 2030 trois (03) résultats transformationnels à savoir zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale ; zéro décès maternel évitable et zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes.
Cependant, de gros défis sont sur leur chemin car selon le secrétaire permanent du SP/CNLPE, il faudra vaincre le phénomène de la clandestinité de la pratique des Mutilations génitales féminines ; opérer des stratégies adaptées aux contexte socio sanitaire et sécurité fragile , juger et condamner les auteurs et complices de ces MGF, mobiliser suffisamment les ressources afin de soutenir les luttes.
Gédéon Sango (Stagiaire)
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