Burkina/ attaque de Barga : Le CISC contredit le gouvernement


Le Collectif contre l’impunité, et la stigmatisation des communautés a tenu une conférence de presse ce jour 14 mars 2020 afin d’apporter des éclaircissements sur le massacre survenu le 08 mars 2020 à Barga dans la région du nord.
Une attaque contre des villages au nord du Burkina Faso a eu lieu le 08 mars 2020.Cette attaque qui a fait 43 morts selon les sources officielles a indigné le monde entier. Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la défense, celui de la sécurité et celui de l’administration territoriale s’était rendue sur les lieux le lendemain des attaques.
Selon le collectif, cette délégation gouvernementale qui s’est rendue sur les lieux au lendemain de l’attaque a fait une communication mensongère sur les responsables du massacre. En effet, Le porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou avait attribué les attaques à des Hommes armés non identifiés.
Le CISC rejette cette affirmation du gouvernent et indexe les membres du groupe d’auto défenses, les Koglweogo d’être responsables du massacre.
Le déroulement des faits selon le CISC en vidéo
Des villages ruinés
Selon Daouda Diallo, secrétaire général du CISC, les villages attaqués ressemble à ce jour à un champ de ruine. « Après le passage des criminels, les villages n’étaient que ruine car ayant été totalement détruits et brûlés avec des motos emportées ou brûlées, des maisons incendiées. La plupart des populations ont migré vers Ouahigouya. Un camp de déplacés est en train d’être érigé à Ouahigouya, mais jusque-là, les populations victimes errent dans les alentours de la ville et certains sont encore dans la brousse », s’est-il exprimé.
La nécessité d’une action forte
Pour les responsables du CISC, une implication de toutes les couches sociales à la quête de la cohésion sociale est impérative. « La situation est plus que préoccupante. Car, si un conflit à caractère ethnique devrait démarrer, c’est extrêmement grave pour notre pays. D’où la nécessité d’une réaction forte à la hauteur de la fracture sociale pour pouvoir apaiser les populations victimes », a déclaré Daouda Diallo. Selon lui, tous les chefs coutumiers ainsi que les chefs religieux et toutes les personnes ressources doivent être approchées afin de préserver l’entente entre les populations.