An 9 de l’insurrection populaire de 2014 : Le Burkina Faso rend hommage à ses martyrs

Le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce mardi 31 octobre 2013, la cérémonie d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire de 2014. Un dépôt de gerbe de fleurs a eu lieu à cet effet.

A l’occasion de la commémoration de l’an 9 de l’insurrection populaire, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a présidé la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs.

Parents de victimes, blessés et membres du gouvernement se sont réunis au monument des héros nationaux afin de commémorer la mémoire des martyrs. Selon le Président des familles des martyrs de 2014, Pouhaloulabou Victor, à ce jour, les martyrs ne se limitent plus à ceux de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

« Nos martyrs, ce n’est plus ceux qui dorment ici seulement, mais c’est tous les Burkinabè par exemple, les FDS qui tombent, les VDP, la population même qui s’est beaucoup déplacée, beaucoup sont morts aussi, ce sont tous des martyrs », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne les doléances, un service technique s’en occupe, selon lui, « les dédommagements vont bientôt se passer, donc soyez sûrs que les choses vont bien rentrer dans l’ordre, parce que nous ne sommes plus les seules », a noté Pouhaloulabou Victor.

De l’avis de Belem Seydou, un des parents des victimes de l’insurrection populaire, il y a eu des morts et des blessés, donc les parents réclament la justice .

« La première réclamation c’est la justice, et ce qui sont blessés, ceux qui sont morts, on puisse savoir réellement ce qui s’est passé. C’est de faire en sorte que les parents puissent savoir réellement ce qui s’est passé », a-t-il souligné.

Il a laissé entendre que le  dossier est toujours à l’état où il était et ils attendent toujours que la justice soit faite. « Depuis 2018, jusqu’à l’heure où je vous parle, le dossier, à notre sens, est toujours à l’étape où il était parce qu’on nous avait convoqué pour comprendre ce qui s’est passé. Les parents sont allés expliquer ce qu’ils connaissent et jusque-là, on attend toujours que la justice soit faite pour pouvoir faire le deuil de nos disparus », à informé Belem Seydou.

De son avis, des efforts sont faits pour que la démocratie et la liberté pour lesquelles des personnes ont perdu la vie en 2014, soient toujours d’actualité.

« Nous sommes dans un pays où il y a l’insécurité. Il faut dire que les efforts sont faits, même si nous avons perdu nos parents, il y en a qui continuent de perdre leur vie pour défendre l’intégrité du territoire national et nous ne pouvons pas dire que les efforts ne sont pas fait. Tout n’est pas rose comme nous le souhaitons, mais il y a qu’à même des efforts qui sont fait dans ce sens », a-t-il apprécié.

Les blessés du coup d’Etat manqué de 2015 ont également pris part à la cérémonie d’hommage aux martyrs. En rappel, 28 personnes ont perdu la vie lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre de 2014.