Kongoussi : La Croix-Rouge Burkinabè promeut l’autosuffisance alimentaire des personnes vulnérables à travers le projet AMoPAH

Dans le cadre du projet dénommé Alliance du Mouvement Croix-Rouge pour la protection et l’assistance humanitaire (AMoPAH) visant à protéger les personnes les plus vulnérables confrontées aux crises humanitaires au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Burundi et au Rwanda, une équipe de la Croix-Rouge Burkinabè s’est rendue à Kongoussi, dans la province du Bam, région du Centre-Nord, ce 13 octobre 2023. L’objectif de cette visite était de constater l’avancement des cultures de semences améliorées pluviales distribuées à des personnes déplacés internes (PDI) et hôtes de cette zone.

À Kongoussi, 389 bénéficiaires, dont 104 hôtes et 285 PDI, ont reçu 7 750 kg de semences. Parmi ces semences, on compte 4 050 kg d’arachide, 3 000 kg de Niébé+, 400 kg de riz, 200 kg de sésame, 100 kg de mil. Les bénéficiaires qui disposent de terres cultivables ont semé deux de ces cultures durant la campagne agricole 2023-2024.

Après avoir fait le tour de quelques champs de bénéficiaires, le constat est que les plantes se développent bien. Idrissa Ouédraogo, dit « Ancien », est PDI. Dans son champ d’un hectare et demi, lui et sa famille ont cultivé le riz dont il a bénéficié, à des fins de consommation.

« Notre plus grand besoin, c’est d’avoir suffisamment à manger. Nous allons donc consommer nos récoltes et en faire profiter d’autres personnes », a-t-il dit.

Quant à Mahamadi Sawadogo, il est hôte à Kongoussi. Le concernant, il a bénéficié de semences de haricot. Ses récoltes, il compte en consommer une partie et commercialiser le reste.

« Je pense que l’initiative de la Croix-Rouge de donner des semences au lieu de donner uniquement des vivres est salutaire. Avoir à manger c’est bien, mais avoir à manger et à vendre, c’est mieux », a-t-il laissé entendre.

Après la visite, Abdoul Kader Kaboré, secrétaire administratif et financier du projet représentant son chef, Marie Roméo Balkouma, s’est dit satisfait. Les bénéficiaires ont respecté le plan de mise en œuvre du projet. Par ailleurs, il a expliqué que cette initiative a été prise en raison de la suspension du cash transfert à la date du 15 mars 2023.

« On a vu qu’effectivement, les spéculations qu’on a données, les gens les ont mises en œuvre. Certains ont récolté, et chez d’autres, ça commence à fleurir. D’autres n’ont pas encore récolté. Nous sommes satisfaits », a-t-il déclaré.

Kaya, Pensa et Gorgadji ont également bénéficié du projet

Outre Kongoussi, au Burkina Faso, le projet AMoPAH intervient aussi dans les communes de Kaya et de Pensa, dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, ainsi que dans celle de Gorgadji, dans la province du Séno, région du Sahel.

À Kaya, où le projet AMoPAH est installé, les activités réalisées comprennent la mise en place d’un centre d’écoute, de jeux et d’échanges communautaires destiné à soutenir les populations, en particulier celles affectées par des problèmes de santé mentale. Ce centre offre un soutien psychologique individuel et de groupe, des activités socio-culturelles, ainsi que des formations visant à renforcer les compétences des bénéficiaires.

Toujours à Kaya, des semences ont aussi été distribuées à des PDI et hôtes, comprenant 2 800 kg d’arachide, 2 250 kg de Niébé, 200 kg de riz, 50 kg de sésame, 500 kg de mil, et 300 kg de sorgho.

À Gorgadji, 30 106 personnes ont bénéficié d’assistance alimentaire

À Gorgadji, une assistance alimentaire a été fournie à 3 150 ménages, soit 30 106 personnes, pour une durée de 3 mois, afin de les soutenir pendant la période de soudure. Cette assistance a permis de garantir l’alimentation de ces ménages, qui étaient confrontés à des défis alimentaires.

À Pensa, 165 hommes et 135 femmes parmi les plus vulnérables ont bénéficié d’une assistance en Activités Génératrices de Revenus (AGR). Individuellement, 134 bénéficiaires ont reçu 2 moutons mâles pour l’embouche. 160 ont eu deux moutons, dont une femelle pour l’élevage naisseur. Quatre ont bénéficié d’une chèvre et d’un bouc. Deux d’entre eux ont eu chacun deux boucs.

Notons que les services déconcentrés de l’État (action humanitaire, élevage, agriculture) ont été impliqués dans la mise en œuvre des activités de ce projet de la Croix-Rouge Burkinabè, qui se clôture à la fin de ce mois d’octobre.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7