Burkina Faso : Le Comité national de pilotage des pôles de croissance tient sa session ordinaire de l’année 2023


La session ordinaire 2023 du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) s’est tenue ce mardi 19 septembre 2023 à Ouagadougou, sous le thème : « Mise en œuvre de la stratégie nationale des pôles de croissance : bilan et perspectives pour une contribution des pôles de croissance à la résilience des populations et à la stabilisation des territoires ». Cette activité a vu la participation de plus d’une cinquantaine de membres statuaires et observateurs du CNPPC et de personnes ressources.
Commencé en 2019, c’est en 2023 que le Comité national de pilotage des pôles de croissance prendra fin. Réunis au cours d’une session ordinaire de l’année 2023, les membres statuaires et observateurs du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC) et les personnes ressources présentes vont réfléchir sur plusieurs points en vue afin de dynamiser les secteurs porteurs de croissance et d’inscrire le Burkina Faso sur la ligne de l’émergence économique.
Selon Monique Bassénewindé Yarga/Ouédraogo, Secrétaire exécutif du pôle de croissance, une dizaine de pôles de croissance ont été réalisés au cours de la première phase. A cet effet, elle a indiqué que la première phase de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance a été réalisée avec un taux d’exécution physique de 36 % et un taux financier de 42 %.
« Les niveaux d’exécution sont différents. Il y en a qui sont très avancés comme le pôle pilote de Bagré et il y en a aussi qui sont en cours de préparation comme le pôle de Samandéni. Sourou aussi était très avancé, mais avec la question sécuritaire, ça a un peu plombé. Les autres, il y a des documents de projets qui sont disponibles notamment à l’Est et aussi au Sahel », a-t-elle indiqué.



De son côté, Fatoumata Bako/Traoré, ministre déléguée chargée du budget a fait savoir que la situation sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso a engendré une crise humanitaire. Cela a renforcé, selon elle, la vulnérabilité des populations et démultiplié les besoins de tous les ordres. Ainsi, on note que 297 301 ménages, composés de 2 062 534 personnes ont été enregistrées comme Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 31 mars 2023, selon les statistiques du CONSASUR.
Outre cela, s’ajoutent 2 195 758 de personnes en situation d’insécurité alimentaire difficile, dont 291 233 personnes en situation d’urgence et 22 480 en situation de « catastrophe ». En ce qui concerne la question des superficies de terres cultivables abandonnées, on note que ces terres s’élèvent à 384 702 ha, soit une perte de production estimée à 323 093 tonnes.



Toutefois, Fatoumata Bako/Traoré a indiqué qu’en termes de perspectives, la question du foncier, du financement, du solaire et la question de l’intégration du volet artisanal seront prises en compte pour la seconde phase de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance qui couvre la période 2024-2028.
« En termes de résultat, on peut dire que ces résultats sont mitigés. C’est vrai que nous avons atteint des résultats satisfaisants, mais à même temps, il reste encore beaucoup à faire. Nous avons des insuffisances dues entre autres à certaines difficultés d’ordres sécuritaire, sanitaire, humanitaire mais aussi d’ordre financier. On espère qu’en tirant leçon de ses insuffisances-là, nous allons pouvoir capitaliser et mieux élaborer notre stratégie de second phase 2024-2028 en vue de toujours permettre au pôle de croissance de pouvoir atteindre les objectifs », a-t-elle fait savoir.
Lazard KOLA
Faso7