Santé sexuelle : « Nous avons toujours des jeunes qui sont infectés par le VIH SIDA » (Désiré Tansembédo)


Le Conseil burkinabè des organisations de développement communautaire (BURCASO) a organisé une rencontre d’information et de plaidoyer auprès des leaders politiques coutumiers et religieux sur les droits en santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes à Koudougou. Une occasion saisie ce jeudi 14 septembre 2023 pour présenter les résultats de ses activités.
Après pratiquement trois ans d’activités sur le projet jeune en vigilance, BURCASO peint la situation et apporte des réponses aux besoins des jeunes en matière de santé sexuelle et de la reproduction. Selon le Désiré Tansembédo, le coordonnateur national du conseil, l’activité du jour est comme une pause afin de présenter les résultats.
« Aujourd’hui, après des audits, des activités sur le terrain dans l’ensemble des deux districts de Koudougou et de Réo, nous faisons une halte pour informer les autorités administratives, sanitaires et coutumières de ce que nous avons pu faire et quels sont les goulots d’étranglement que nous avons identifiés sur le terrain », a-t-il dit.



Pour lui, la restitution des résultats a pour but d’appeler les autorités à prendre des engagements pour aider à l’amélioration de l’accès aux services de santé aux adolescents et aux jeunes. Le constat fait par le Conseil burkinabè des organisations de développement communautaire est une hygiène de vie sexuelle mal gérée chez les jeunes.
« Nous avons toujours des jeunes qui sont infectés par le VIH SIDA », a lancé Désiré Tansembédo. Selon ses propos, l’existence des centres de santé devrait permettre d’assurer une bonne et saine santé sexuelle des jeunes. Il n’a cependant pas manqué de souligner que des efforts sont consentis allant dans ce sens.
Les organisateurs ont fait remarquer que la situation de Koudougou est une particularité. Elle a vu sa population doublée ces dix dernières années, avec l’ouverture des universités, des écoles supérieures. À cela, s’ajoutent les multitudes rencontres fréquentes organisées à Koudougou. Ainsi, le brassage de ces différentes cultures et comportement est une évidence, selon eux.
Pour sa part, le chef de Godin a rappelé qu’avec la démographie galopante et la rareté des ressources vitales au Burkina Faso, la jeunesse doit changer à jamais de comportement. « Il ne faut pas que nous suivions les besoins physiologiques. C’est mieux de connaître son corps, de prendre des dispositions utiles », a-t-il martelé.
Après Koudougou, le Conseil burkinabè des organisations de développement communautaire compte faire le même exercice à Réo dans le Sanguié avec les leaders d’opinion politiques, coutumiers et religieux.
Faso7