Burkina Faso : Le CSC insiste sur l’interdiction de diffusion des scènes à caractère homosexuel par les médias


Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), dans sa volonté de protéger les mineurs contre les contenus audiovisuels, a mis en place un nouveau dispositif de protection. Ce dispositif expliqué ce jeudi 14 septembre 2023, à Ouagadougou, a pour objectif de contribuer à une meilleure protection du jeune contre les contenus médiatiques inadaptés à son âge, aux valeurs et mœurs de la société burkinabè.
Le nouveau dispositif de protection des mineurs a été expliqué ce jeudi 14 septembre 2023, à Ouagadougou, aux éditeurs télévisuels et distributeurs. Il s’agit d’une décision qui vise à protéger les enfants, les mineurs, les adolescents contre les contenus médiatiques qui peuvent être nuisibles à leur épanouissement.
Selon le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, une décision qui prenait en compte les aspects liés à la pornographie, aux contenus érotique et aussi à la violence et à la grande violence, existait déjà.
« Suite à l’interpellation des citoyens, des organisations, et suite aussi au monitoring que nous avons fait relativement aux contenus télévisuels, nous nous sommes rendus compte effectivement qu’il y avait de plus en plus de contenus à caractère homosexuel dans les programmes qui sont destinés aux enfants », a-t-il expliqué.



Selon l’innovation de cette disposition, il ressort que la décision n°39/CSC du 24 août 2023, classe parmi les programmes interdits de diffusion, ceux comportant des scènes pornographiques, des scènes de très grande violence et des scènes à caractère homosexuel.
« Elle proscrit toutes les chaînes qui font la promotion de l’homosexualité ou encouragent la pratique. Les chaînes de télévision destinées aux enfants et aux adolescents doivent être exemptes de tout contenu ou scène à caractère homosexuel », a informé Daniel Bonzi, Directeur de la règlementation, de la médiation et du contentieux.
Ce critère est désormais pris en compte afin de protéger les enfants contre les contenus télévisuels qui peuvent avoir des scènes d’homosexualité ou qui font la promotion de l’homosexualité.
« Notre décision intègre désormais ce caractère au même titre que les contenus pornographiques ou les contenus de grande violence », a laissé entendre Abdoulazize Bamogo.
Il a invité les éditeurs télévisuels et les distributeurs à veiller à l’application de cette disposition.
« Il ne faudrait pas qu’il y ait ce genre de contenu dans leurs programmes, pour ce qui est des diffuseurs télévisuels qui diffusent en direct. Pour ce qui est des distributeurs, nous leur disons que les medias qui font la promotion, clairement ouvert, de l’homosexualité ne sont pas autorisés. Et dans les programmes aussi qui sont autorisés à diffuser pour les publics qui sont de moins de 18 ans, il faudrait qu’ils s’arrangent à ce qu’il n’y ait pas de contenu à caractère homosexuel dedans parce que ce programme doit être exempt de tout contenu à caractère homosexuel », a laissé entendre le premier responsable du CSC.
Dans la mise en œuvre de cette disposition, la responsabilité des parents est aussi demandée, car les efforts du CSC, des éditeurs télévisuels et des distributeurs seront vains sans l’implication des parents.
« Il faudra que les parents s’impliquent véritablement pour protéger leurs enfants. La disposition elle-même ne suffit pas(…). Ce pour quoi nous voulons protéger nos enfants, ce n’est pas seulement à la télévision, c’est présent aussi sur internet. Les parent doivent faire l’effort de contrôler ce à quoi leurs enfants ont accès à travers les portables, à travers les tablettes, à travers internet », a notifié Abdoulazize Bamogo qui a appelé les parents à jouer leur rôle.
Il est accordé aux éditeurs télévisuels et aux distributeurs, un délai d’un mois pour revoir leur programme. A l’issue de ce délai, un contrôle sera fait pour constater le respect de cette mesure.