Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) : Des technologies agricoles exposées à Ouagadougou

La 3e édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) a ouvert ses portes à Ouagadougou le mardi 12 septembre 2023 du côté de la salle de conférence de Ouaga 2000 à Ouagadougou.

Considérée comme une aubaine pour la mise en lumière des innovations et technologies qui ont la capacité de contribuer à l’essor de l’agriculture africaine dans le but de l’atteinte d’une sécurité alimentaire en Afrique, plusieurs organisations, associations et institutions burkinabè et étrangères sont présentes à cette 3e édition du MITA pour exposer leurs technologies.

C’est le cas de L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA) qui occupe un stand pour exposer les fruits des travaux de ses chercheurs. L’une des technologies présentées par l’INERA est un procédé de valorisation des sous-produits de la mangue en aliments pour les animaux. Pour promouvoir l’industrialisation de cette technologie, l’INERA a mis en place un équipement pour faciliter la mise en œuvre du processus. Cet équipement permet de broyer et de triller les noyaux de mangues, en séparant les noyaux de mangue de la chair et de la peau. « Cela va faciliter la production d’aliments. Et cette machine peut traiter une tonne de mangue a l’heure, également c’est une machine qui a été protégée à l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, NDLR) depuis 2018 », explique le Dr Timbilfou Tiendrébeogo, chercheur à l’INERA, par ailleurs Zootechnicien, spécialisé en alimentation et nutrition animal.

La machine de l’INERA

L’élevage est beaucoup pratiqué au Burkina Faso. Malheureusement, l’une des plus grandes contraintes de cette activité qui contribue énormément à l’économie du pays est la faible disponibilité des aliments et leur cherté.

Le Burkina Faso produit plus de 300 000 tonnes de mangues par an. On estime à plus de 50 % les pertes de cette production. Le développement de cette technologie par l’INERA peut donc être une source alternative de nourriture surtout d’énergie pour les éleveurs, estime Dr Timbilfou Tiendrébeogo.

« Je pense que cet aliment ou ces aliments-là peuvent aider efficacement au développement de l’élevage et en retour, rendre plus disponibles des produits d’origine animale, lait, œuf, viande qui contribueront à résoudre le problème de l’insécurité alimentaire », a-t-il soutenu.

Une technologie développée pour faciliter le labour des champs

En plus de cette technologie, l’INERA profite de cette 3e édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles pour présenter des tubercules et des boutures comme la semence de la patate douce.

Les attentes du Dr Timbilfou Tiendrébeogo à ce MITA 2023 est que les participants s’approprient les technologies. « Mes attentes, c’est que les gens quittent la parole pour agir. J’ose espérer qu’au sortir de ce MITA, qu’il y ait des acheteurs qui avancent concrètement vers l’achat de ces technologies. Il y a une structure comme le FIRCA (Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles, NDLR) par exemple qui a déjà acquis la technologie et qui a mis en place une unité pilote pour la proposition de ces aliments-là dans le nord de la Côte d’Ivoire. Beaucoup de pays ont émis les intentions l’an passé, mais, mon souhait le plus ardent, c’est que les gens dépassent la parole pour concrétiser l’heure d’acquérir la technologie », s’est exprimé le chercheur.

Un drone de traitement des champs exposés par le ministère chargé de l’agriculture du Burkina Faso

En plus de l’INERA, d’autres exposants participent à ce MITA. Le ministère en charge de l’agriculture du Burkina y est présent pour présenter des technologies telles que la E-vulgarisation. Des exposants venus du Mali, du Ghana et d’autres pays y sont aussi présents.

En rappel, la 3e édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) organisée par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) est placée sous le thème, « Facilitation de l’accès des technologies et innovations agricoles sensibles au genre et à la nutrition ».

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