L’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina dénonce la transformation anarchique des camions


L’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB) a dénoncé, ce mardi 29 août 2023, l’extrême surcharge et la transformation anarchique des camions. Ainsi, cette organisation soutient le gouvernement de la transition dans sa dynamique de normalisation de ces types de véhicules sur les routes.
« Ces véhicules ne respectent aucune disposition administrative et technique à même d’assurer une sécurité aux conducteurs que nous sommes et aux autres usagers de la route », a déclaré Brahima Rabo, président de l’UCRB. En effet, les véhicules hors normes de transport des marchandises constituent une problématique que rencontrent les chauffeurs routiers sur les différentes routes.
Selon Brahima Rabo, président de l’UCRB, ces transformations anarchiques des véhicules ont commencé depuis l’adoption de la réglementation communautaire de l’UEMOA portant sur le gabarit et la charge à l’essieu des véhicules poids lourds de transport des marchandises couramment appelé le règlement communautaire 14/2005/UEMOA. C’est ce qui a facilité ces pratiques qui créent des avantages pour certains et des désolations pour d’autres.
« Nous avons enregistré plusieurs accidents graves souvent mortels de nos membres dus aux transformations anarchiques de ces véhicules », a affirmé Brahima Rabo. Ainsi, l’UCRB s’est indignée face à ces pratiques qui exposent les chauffeurs à plusieurs dangers.
Se référant à leur lutte entamée depuis 2020, le président de l’UCRB a laissé entendre qu’en son temps, ils n’avaient pas eu l’accompagnement du gouvernement. C’est pourquoi elle soutient le gouvernement de la transition qui s’est lancé dans cette dynamique.
« Nous, nous indexons le gouvernement qui donne l’autorisation de rouler », Brahima Rabo, président de l’UCRB.
Sur la question de connaître ceux que l’UCRB indexe, elle a mentionné le gouvernement. « Nous, nous indexons le gouvernement qui donne l’autorisation de rouler. Tous les camions qui roulent au Burkina sont dotés de documents. Au niveau de la visite, comment ces camions arrivent à avoir la visite technique ? C’est pourquoi, nous disons que l’Etat est responsable », a déclaré Brahima Rabo.
«(…) Nous conduisons ces camions malgré nous. Si tu dis que tu ne vas pas conduire, quelqu’un d’autre va le faire. C’est par ce que nous sommes affamés », a-t-il précisé.
« Ces camions appartiennent à des gens. Nous ne sommes que des exécutants », a renchérit Dramane Doussan, Secrétaire permanent de l’UCRB ;
Revenant sur les convois des camions dans les zones à forts défis sécuritaires, le président de l’UCRB a laissé entendre qu’ils sont déterminés à accompagner le gouvernement. La preuve, depuis l’attaque de Boungou et celle de Gaskindé, ils n’ont pas baissé les bras.
Cependant, l’UCRB a invité le gouvernement à accompagner les « braves » conducteurs routiers qui assurent l’approvisionnement continu du pays.
« Au regard du contexte actuel du pays, beaucoup ont subi des pertes matérielles et corporelles, sans aucune couverture sociale apparente. Près de 50 %, des chauffeurs sont sans couverture sociale. Ils ne sont pas déclarés à la caisse. Ils sont donc laissés à eux-mêmes dans l’extrême indigence », a-t-il conclu.