CHU Pédiatrique Charles De Gaulle : Des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la dispensation individuelle nominative (DIN)


Dans la mise en œuvre de la pharmacie hospitalière, notamment sa composante dispensation individuelle nominative (DIN) au lit du malade, les acteurs rencontrent des difficultés presqu’identiques dans tous les centres hospitaliers qui en disposent. En effet, au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle, le constat du vendredi 25 août 2023 fait cas des difficultés en lien avec les ressources humaines, les infrastructures et la rupture des médicaments.
Au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle, la dispensation individuelle nominative (DIN) a été mise en œuvre en 2019 en néonatologie et en janvier 2023 aux Urgences Médicales et Chirurgicales.



Selon Dr Aissatou Belemviré Traoré, pédiatre au centre de néonatologie, le premier avantage est la prise en charge rapide des patients.
« La DIN est au sein de l’unité donc on ne perd pas le temps à prendre en charge, dès les premières minutes avec les médicaments. Ça nous permet également d’économiser. Ce sont les doses prescrites qui sont servies, donc c’est un avantage d’une prescription rationnelle et également une collaboration avec les pharmaciens. Si on a une erreur dans les prescriptions, les pharmaciens sont là pour nous guider également », a-t-elle expliqué.
En termes de difficulté, elle a noté les difficultés liées de façon générale à la disponibilité de certains médicaments. « Avec les problèmes de budget, on peut se retrouver avec des ruptures de médicaments qui vont amener le patient à aller prendre certains médicaments en dehors de l’hôpital », a noté Dr Aissaoui Bélemnite Traoré.



Du point de vue de satisfaction, Dr Alice Marie Nadine Ouédraogo, spécialiste en pharmacie hospitalière a laissé entendre que la DIN est assez pertinente pour tous les acteurs, car elle permet de sécuriser d’abord le circuit du médicament et d’avoir un usage rationnel des médicaments.
En termes de difficultés, le défi budgétaire est la plus grande rencontrée par cette équipe. « On nous alloue un budget annuel pour l’approvisionnement des médicaments, des produits de santé au sein de la pharmacie et souvent en milieu d’année au bout de 6 à 7 mois, on est déjà à cours de moyens. On n’a plus assez d’argent pour assurer donc vous allez vous rendre compte qu’il y a certaines ruptures indépendamment de notre volonté. Il y a aussi les ruptures qui ne sont pas liées au manque de fonds, mais peut-être à l’indisponibilité des médicaments auprès de la CAMEG, qui est notre fournisseur principal », a expliqué Dr Ouédraogo qui a relevé également la difficulté liée aux infrastructures.



Dans le Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle, les acteurs de la mise en œuvre de la DIN ont adopté la Dispensation de délivrance individuelle (DDI) et 5 620 personnes ont bénéficié de cette DIN depuis sa mise en œuvre en 2023.