CHR de Tenkodogo : 9 965 patients bénéficiaires de la Dispensation Individuelle Normative (DIN)

La pharmacie hospitalière est appliquée dans le CHR de Tenkodogo. Sa composante Dispensation Individuelle Normative (DIN) est mise en pratique dans l’unité maternité et l’unité néonatalogie qui sont concernées par la politique de la gratuité des soins. C’est le constat fait ce mercredi 23 août 2023 par les hommes et femmes de médias.

9 965 patients ont bénéficié de la Dispensation Individuelle Normative (DIN) du 4 octobre 2021 au 31 juillet 2023 au CHR de Tenkodogo. En effet, la mise en œuvre de cette DIN, qui a débuté avec l’unité néonatologie le 4 octobre 2021 et à l’unité maternité le 16 octobre 2022, au sein dudit CHR, a mobilisé l’implication de 200 acteurs, dont des pharmaciens, des agents de l’unité néonatologie et de la maternité.

La Dispensation Individuelle normative (DIN) se réalise sous 3 modes de délivrance. Il s’agit de Dispensation de délivrance individuelle (DDI) au lit du malade, la Dispensation de délivrance reglobalisée (DDR) et la Dispensation de délivrance globale (DDG). Au CHR de Tenkodogo, la dispensation de délivrance globale est le mode de DIN adopté à cause de l’insuffisance des ressources humaines.

Selon Dr Sawadogo François, responsable de la pharmacie hospitalière au CHR de Tenkodogo, il est fait un rapprochement des produits vers le malade et à partir de ce niveau, la délivrance des produits est faite lorsqu’il y a une prescription.

« C’est pour dire que ces box, qui sont mis au niveau de ces services cliniques, sont approvisionnés par nos magasins, service de la pharmacie. Et à ce niveau, lorsqu’il y a une prescription, les produits sont délivrés directement, administrés au patient avant qu’on ne puisse passer à une facturation en donnant la fiche navette à l’accompagnant, qui part au niveau de la pharmacie pour facturation et aller au niveau de la GAB pour prendre un reçu avant de retourner vers le service client », a-t-il expliqué.

« Les produits sont délivrés directement , administrés au patient avant qu’on ne puisse passer à une facturation »,Dr Sawadogo François, responsable de la pharmacie hospitalière au CHR de Tenkodogo

Au niveau de la pédiatrie, c’est l’unité néonatologie qui est concernée par la DIN. De l’avis du chef de service pédiatrique, Dr Dabaye Abila, la DIN, pour le moment marche bien, depuis sa mise en œuvre et elle permet de réduire les délais de prise en charge.

« Les supports sont bien remplis. En collaboration avec la pharmacie, les agents de la néonatologie se chargent de remplir les supports et les acheminent vers le reste. Les médicaments sont disponibles au niveau même de la néonatologie donc quand le patient arrive, selon l’urgence, on enlève le produit, on l’administre rapidement », a noté Dr Dabaye Abila.

Dans cette unité, une quinzaine d’enfants, qui sont hospitalisés, bénéficient de la DIN par jour. « Quand vous avez un médicament où le dosage est tel qu’on peut mettre ça à trois enfants pour la même ampoule, si c’est la DIN, on va rentabiliser. On va prendre le médicament, en question, scinder en 3, donner à trois enfants au lieu de prendre un médicament donner à un enfant et jeter le reste », a-t-il laissé entendre.

Cependant, des difficultés sont enregistrées. « La néonatologie exige beaucoup d’argent. Ce sont des enfants. Il faut être à leurs petits soins à tout moment, donc ça fait que le côté personne, c’est encore une tâche de plus. On aimerait que ça soit encore renforcé en personnel. On n’a pas assez d’espace pour entreposer les médicaments de la DIN, donc ça fait qu’on fait avec les moyens de bord », a informé le chef de service pédiatrique.

Traoré Mariam est internée depuis lundi avec son enfant pour problème respiratoire. Selon elle, la mise en œuvre de la DIN est bénéfique cependant, il y a l’indisponibilité de certains produits.

« C’est notre première fois de venir ici. On nous a donné beaucoup de médicaments ici. C’était bien. Il y a d’autres, on est sortie payer hors de l’hôpital, donc on voulait qu’ils fassent tout leur possible pour que tous les médicaments soient disponibles sur place. Ils travaillent bien, mais ils ne sont pas nombreux. Une seule personne peut s’occuper de 4 à 5 bébés », s’est-elle exprimée.

Du côté de la maternité, c’est le volet hospitalisation qui est concernée par la DIN. « Lorsque les patients ont besoin de médicaments, on fait la prescription et les gens ne sont pas obligés d’aller dehors dans les pharmacies pour payer les médicaments. Les médicaments sont délivrés directement par les agents de santé et par traitement », a déclaré Dr Nikièma Alain Emmanuel, médecin  gynécologue.

Il a énuméré certaines difficultés, dont celles liées aux patients. « Les médicaments sont donnés au niveau de la maternité. La facturation pour le moment se fait au niveau de la pharmacie donc il y a des moments où on peut utiliser des médicaments et les accompagnants à la sortie ne partent pas avec la fiche. Ça fait que des fois, il peut avoir certaines pertes », a-t-il annoncé.

« Les médicaments sont délivrés directement par les agents de santé et par traitement », Dr Nikièma Alain Emmanuel, médecin  gynécologue

Annick Sawadogo est admise depuis une semaine pour une anémie. Elle a apprécié la mise en œuvre de cette DIN. « On n’a rien payé. Nous sommes bien accueillis. Tout est gratuit et surplace. S’il y a des produits qui ne se trouvent pas au sein de l’établissement, on dit d’aller chercher ailleurs. C’est très propre. Même s’il n’y a pas d’accompagnant à côté de nous, nous sommes bien pris en charge », a-t-elle apprécié.

« Même s’il n’y a pas d’accompagnants à côté de nous, nous sommes bien pris en charge », Annick Sawadogo , bénéficiaire de la DIN.

Dans la mise en œuvre de la DIN au CHR de Tenkodogo, des difficultés sont relevées. Il s’agit des difficultés liées aux infrastructures, aux matériels et équipements ainsi que l’insuffisance des ressources humaines.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page