Fada N’Gourma-Dori : Les femmes et les jeunes sensibilisés par le GRASH sur leur engagement en politique


Deux conférences consécutives ont eu lieu, le 15 juin 2023 à Fada N’Gourma et le 13 juillet 2023 à Dori, abordant le thème de l’inclusion des jeunes et des femmes dans le jeu démocratique, avec pour titre : « Enjeux, défis et opportunités de l’inclusion des jeunes et des femmes dans le processus transitoire au Burkina Faso ». L’organisation de ces conférences s’inscrit dans le cadre du projet « Accroître l’inclusion et la participation des femmes et des jeunes aux processus électoraux ». Le projet est soutenu par le Consortium Groupe de Recherche-Action sur la Sécurité Humaine (GRASH) et le Cadre de Concertation Régionale pour la Gouvernance et la Sécurité (CCRGS).
La conférence du 15 juin 2023 à Fada N’Gourma a rassemblé des femmes et des jeunes. Yaya Sanogo, le conférencier principal, a mis en avant les défis et les opportunités de l’inclusion politique. Il a clairement énoncé que l’inclusion des jeunes et des femmes n’est pas une simple faveur, mais un devoir en accord avec les instruments internationaux de protection des droits humains. Rappelons que les femmes représentent 51,7 % de la population et les jeunes (y compris les femmes) 64,2 %, selon les statistiques du cinquième recensement du RGPH de 2019.
Yaya Sanogo a souligné les différences entre les obstacles rencontrés par les femmes et les jeunes dans leur participation politique. En ce qui concerne les femmes, les défis liés à leur participation politique sont principalement enracinés dans les normes sociales et dans les contraintes socioculturelles. Le conférencier a cité des exemples tels que la perception de l’homme en tant que chef de famille, la notion qu’une femme ne doit pas diriger un homme, ou encore la croyance que la place de la femme est au foyer, associée parfois à l’idée que les femmes politiques sont rebelles.
En ce qui concerne les jeunes, Yaya Sanogo a observé qu’ils sont freinés par une génération vieillissante de politiciens qui hésitent à céder la place à une nouvelle génération. Cette situation décourage souvent les jeunes de s’engager dans l’arène politique.
À Dori, les femmes et les jeunes encouragés à intégrer les associations
Après avoir exposé ces défis, le conférencier a proposé des solutions pour les relever. Yaya Sanogo a mis en avant la nécessité d’organiser des élections régulières, transparentes et inclusives, ainsi que de stimuler la participation croissante des jeunes et des femmes. Les perspectives dégagées par le conférencier ont mis en lumière l’importance de l’éducation à la citoyenneté pour les femmes et les jeunes, ainsi que l’engagement dans les réformes en cours, notamment la révision du code électoral et l’adoption d’une nouvelle constitution.
Le même thème a été abordé lors de la conférence du 13 juillet à Dori. L’objectif était de sensibiliser les participants à leur rôle crucial dans le processus de restauration d’une démocratie véritable, compte tenu de leur représentation majoritaire au sein de la population. Yaya Sanogo a pris le temps de reprendre sa présentation dans la langue locale pour les participants non francophones. Il a souligné que les jeunes et les femmes peuvent mieux appréhender la politique grâce à leur participation à des séances de sensibilisation, à des formations diverses et à leur engagement au sein des associations.
Il convient de noter que ces deux conférences ont été rendues possibles grâce au soutien financier et technique de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et du Programme des Nations Unies pour le Développement dans le cadre du Projet d’Appui aux Processus Électoraux (PAPE) du Burkina Faso (PNUD/PAPE).
Faso7