Lutte contre la désinformation : Des acteurs de la société civile outillés par le NDI

Le National democratic institute (NDI) en collaboration avec l’ambassade de la Suède, a organisé dans le cadre de son programme dénommé « Démocratie gniè sira » ou la voie de la réussite démocratique, une session de dialogue et de consultation sur la désinformation, le mardi 25 juillet 2023. Cet atelier qui a réuni les acteurs de la société civile, les institutions ainsi que les hommes de médias vise à réduire les effets de la désinformation sur les citoyens et les institutions.

Dès l’entame de ces échanges, Harouna Simbo Drabo, manager du pôle programme et partenariat fasocheck, est revenu sur les notions qui entourent la désinformation. A l’en croire, il faudrait faire la différence entre mésinformation et malinformation. Pour lui, le premier consiste à donner des informations sans pour autant avoir une prétention de nuire, tandis que la seconde a été élaborée à dessin en vue de semer un trouble précis.

Par ailleurs, il a aussi passé en revue l’écosystème, les acteurs et les dangers liés à la désinformation. Il a révélé que les acteurs de la désinformation fonctionnement tout aussi comme un média classique à la différence qu’ils produisent de la fausse information.

« La désinformation est très souvent organisée. On a les laboratoires à fake. C’est des gens qui sont bien organisées comme une salle de rédaction, il y a des concepteurs, c’est eux qui vont rédiger le faux et à côté, il y a le graphiste qui va faire de jolis visuels. A côté du graphiste, il y a celui qui maîtrise le site web et après, on a les relais, ce sont ceux qui ont des suivis sur les réseaux », a expliqué Harouna Simbo Drabo.

A son tour, le Dr Ousmane Paré, a au cours de sa communication fait ressortir le rôle des organisations de la société civile dans la lutte contre la désinformation. Selon lui, la population ne raisonne que par l’émotion lorsqu’il s’agit d’une information venant d’un leader public ou d’un influenceur.

Au terme des échanges, des propositions d’actions et des recommandations dans le but d’atténuer les effets de la désinformation sur les citoyens et les institutions ont été formulées. Il s’agit entre autres de la vulgarisation de la pratique du fact checking, des actions de plaidoyer sur l’accès de l’information publique à temps et la formalisation de la collaboration entre organisation de la société civile et les institutions de régulation.

Pour Awa Somé/Traoré, gestionnaire du programme National démocratic institute, c’est une satisfaction de pouvoir offrir des cadres d’échange afin de favoriser la construction de la démocratie au Burkina Faso.

« On a donné l’opportunité à chacun de présenter ce qu’il fait dans la lutte contre la désinformation, mais aussi, on a pris du temps pour voir ce qu’on pourrait faire pour améliorer ça. Ce n’est qu’un début parce que le National démocratic institute est vraiment focus sur la thématique », a-t-elle laissé entendre.

Cheick Habib Désiré BAYILI (Stagiaire)

Faso7

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