Contribution à la cohésion sociale : L’Association Sini Gnassigui lance la formation de 120 jeunes de 5 régions


Plusieurs jeunes et adolescents participent depuis la matinée de ce mardi 25 juillet 2023 à un colloque national sur la contribution des adolescents et jeunes à la paix, à la cohésion sociale et à la sécurité. Le lancement officiel de cette activité organisée par l’association Sini Gnassigui en abrégé (ASG) a eu lieu ce mardi même à Ouagadougou.
Au cours de ces trois prochains jours, les 120 adolescents et jeunes venus de 13 communes des régions du Sahel, de la Boucle du Mouhoun, du centre-Nord, du Nord, de l’Est et de la commune de Ouagadougou vont échanger autour des questions de santé sexuelle et reproductive, de violence basée sur le genre, de l’engagement social, de paix et de cohésion sociale.
Cette activité qui est un programme de renforcement des capacités des leaders d’association de jeunesse a pour objectif de « contribuer à la promotion de la paix et à la cohésion sociale au Burkina Faso ».



A la cérémonie de lancement, le président de l’association Sini Gnassigui, Mounia Daouda, a indiqué que les jeunes et les adolescents sont le “cœur de la crise” que traverse le Burkina Faso. Pour lui, ils sont en même temps “acteurs et victimes” du conflit. Si la situation est telle, c’est parce que les jeunes qui vivent dans les communes rurales ont été délaissés alors qu’ils représentent plus de 70 % de la jeunesse au Burkina Faso, explique-t-il.
Une opportunité pour les jeunes
Ainsi donc, il faut discuter avec ces jeunes “pour prendre en compte leurs aspirations en vue de développer des stratégies innovantes pour renforcer leurs compétences de vie, améliorer leurs capacités en matière de civisme, de citoyenneté et de la paix”, a expliqué Mounian Daouda.
Le système des Nations Unies qui accompagne l’initiative pense que ce colloque est une “grande opportunité pour les jeunes, surtout ceux issus des zones à défis sécuritaire”, a laissé entendre Alain Akpadji, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Coordonnateur Humanitaire au Burkina Faso par intérim. Il a par ailleurs rappelé que le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 9 décembre 2015, la Résolution 2250 qui reconnaît “la contribution importante et constructive des jeunes au maintien et à la promotion de la paix et de la sécurité”.



Selon les explications d’Alain Akpadji, cette résolution invite les Etats à l’inclusion des jeunes dans les projets sociaux. Le ministre des Sports, de la jeunesse, et de l’emploi, Dr. Boubakar Savadogo l’enttend de la même manière. Et pour lui, c’est par “l’engagement des adolescents et des jeunes” que le Burkina Faso va arriver à une “sortie définitive de crise”.
Directeur général de la jeunesse, Larba Pilga, qui a representé le ministre des sports, de la jeunesse, et de l’emploi à la cérémonie, a profité pour donner quelques conseils aux participants.
Plusieurs communications sont prévues
Bien avant la cérémonie de lancement des activités, le Dr. Albert Hien avait déjà introduit le colloque en présentant un exposé sur la prévention des grossesses non désirées et la gestion hygiénique des menstrues. Selon ses explications, les grossesses chez les jeunes et adolescents surviennent de plus en plus précoce. “ Quand on regarde les statistiques du MENA/PLN, les grossesses surviennent depuis le CM2 jusqu’à la classe de terminale” a-t-il expliqué.



Selon lui, la situation va “de mal en pire » d’où “l’importance de leur faire connaître (aux participants) cet état des lieux et leur dire comment il faut prévenir la survenue de ces grossesses à travers des conseils, des informations”. Les différentes parties veulent des orientations qui pourront servir “ de feuille de route opérationnelle” au sortir de ce colloque.
L’association Sini Gnassigui est une organisation apolitique non confessionnelle et à but non lucratif. Elle a été créée au Burkina Faso avec des extensions dans cinq autres pays africains.
Frédéric R. ZOUNDI, Awa SAVADOGO (Stagiaires)
Faso7