Publicité au Burkina Faso : Les acteurs réfléchissent à une autorégulation de leur domaine


Les acteurs de la publicité au Burkina Faso organisent ce 16 mai 2023 au siège du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), un atelier de réflexion sur l’autorégulation de leur domaine.


Au cours de la rencontre, les participants prévoient de se concerter sur l’intérêt et les possibilités de mise en place d’un organe d’autorégulation de la publicité au Burkina Faso. Leurs travaux seront basés sur deux thèmes à savoir « Les limites de la régulation de la publicité » et « Quel cadre pour une autorégulation efficace de la publicité ? ».



Aïcha Dabré, la Présidente de Publicitaires Associés, a expliqué que depuis des années, son organisation est favorable à la création d’un organe d’autorégulation de la publicité. Pour elle, la création d’un tel organe sera salutaire pour les acteurs de la publicité.
« C’est un projet que Publicitaires Associés mène depuis des années. Cette année, je pense qu’avec la bénédiction des participants et du CSC, nous allons pouvoir mettre quelque chose en place d’ici la fin de l’année », a-t-elle laissé entendre.
C’est Abdoulazize Bamogo, le président du CSC qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. Il a loué l’initiative. Pour se faire comprendre, il a rappelé que selon la loi n°80-2015/CNT, un organe d’autorégulation peut être créé, parce que ladite loi prend en compte le fait qu’il existe des limites dans les attributions qui ont été donné au CSC.
« Par exemple, le Conseil Supérieur de la Communication ne peut intervenir qu’a posteriori. Alors que dans le domaine de la publicité, on doit quand même pouvoir observer le contenu de la publicité et dire qu’elle est conforme à la loi, à l’éthique et à la déontologie avant de laisser le contenu être diffusé », a-t-il illustré.



Pour Abdoulazize Bamogo, si un organe d’autorégulation existe, les contenus publicitaires peuvent être analysés en amont avant leur diffusion. Il a ajouté que cet organe va regrouper en son sein, les publicitaires, les médias, les annonceurs et les organisations de défense des droits des consommateurs.
Pour conclure, Abdoulazize Bamogo a exhorté les participants à ce cadre de réflexion à soumettre leurs propositions dans les plus brefs délais. « Je pense que si les gens tablent sur ces propositions-là, on n’aura pas besoin de plus d’une semaine pour mettre en place la structure », a-t-il annoncé.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7