« Verts pâturages » : L’équipe technique du film s’explique après la projection




Verts pâturages, c’est le nom du film documentaire réalisé par Gidéon Vink et Soudouhoun Massoud Barry et financé par l’Agence Allemande de la Coopération Internationale pour le Développement (GIZ) et produite par Semfilms. Il retrace le vécu de deux familles d’agro-pasteurs qui pratiquent encore la transhumance saisonnière. La projection dudit film est intervenue ce samedi 13 mai 2023.
D’un coût global d’environ 20 millions de Francs CFA, « Verts pâturages » est un film documentaire qui a plongé les réalisateurs dans l’intimité de deux familles d’agro-pasteurs qui pratiquent encore la transhumance saisonnière. À travers cette sortie, l’équipe technique a voulu montrer que « le pastoralisme est plus qu’une pratique ou un savoir-faire : c’est un mode de vie ».



Pour Soudouhoun Massoud Barry, l’un des réalisateurs, l’idée du film est de mettre l’accent sur la vie de ces agro-pasteurs. Selon ses propos, 4 000 conflits entre éleveurs et agriculteurs ont été recensés à l’échelle nationale entre 2005 et 2011. Aussi, les éleveurs représentent plus de 58 millions de personnes au Sahel et dans la Corne de l’Afrique.
Il a aussi expliqué que le film parle de pastoralisme, du mode de vie des éleveurs, des différentes problématiques liées à ce mode de vie. « Nous suivons un cycle entier : du départ en transhumance, la grande traversée en quête des zones de pâturage et des points d’eau, jusqu’au retour du troupeau. Le film nous montre des familles qui ont consacré leur vie au bien-être du troupeau », a-t-il dit.
Sur les difficultés que rencontrent les agro-pasteurs, Soudouhoun Massoud Barry a fait savoir qu’elles sont « énormes ». Selon ses explications, ces différents problèmes sont notamment liés à la terre. Ils ont alors décidé de mettre l’accent sur les visions de ces éleveurs qui ont parfois des visions différentes du pastoralisme.



Pour sa part, la cheffe de projet du programme pour une politique foncière responsable (ProPFR), Dr Andrea Sidibé/Reikat, le film a pour objectif de montrer aussi que ces agro-pasteurs ont également leurs manières d’éviter les conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. « Quand on tournait le film, c’était difficile d’aller dans les zones de transhumances classiques à cause de la situation sécuritaire », a-t-elle dit.
Il faut noter que le tournage du film a pris 40 jours étalés sur 10 mois. Il sera projeté dans 40 localités et deux étapes sont prévues. Il s’agit d’un atelier et celle de la présentation publique du film.
Il faut retenir que Semfilms est une association de droit Burkinabè créée en 2003. Elle met en avant-garde la lutte citoyenne et axe son action essentiellement sur la jeunesse qui constitue une cible stratégique pour le changement.
Faso7