Meeting de soutien à la Transition : La Place de la Nation de Ouagadougou refuse du monde


La Place de la Nation de Ouagadougou a refusé du monde ce 6 mai 2023, à l’occasion de la grande manifestation organisée par le Collectif des organisations de la société civile, en soutien à la Transition en cours au Burkina Faso.





« La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! » , « À bas la CEDEAO ! » , « À bas la France », « Vive IB ! » ; « À bas l’OTAN », tels sont entre autres des slogans que scandaient les manifestants ayant pris d’assaut la Place de la Nation de Ouagadougou.



Les manifestants brandissaient également des drapeaux burkinabè et russes, ainsi que des pancartes et des affiches comportant des messages en faveur de la Transition et en défaveur de la France, de la Commission Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), de la Cour Pénal International (CPI) et de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Ibrahim Ouédraogo est l’un d’entre eux. Il a expliqué en mooré être sorti parce qu’il apprécie positivement la démarche des autorités de la Transition au Burkina Faso. Il a également tenu à décrier la « Coalition internationale » contre le Burkina Faso, dont a récemment fait cas le ministre en charge de la Défense, Kassoum Coulibaly.



« Ceux qui sont sortis aujourd’hui sont des fils dignes du Burkina Faso. Nous ne haïssons personne, mais nous défendons notre patrie. Nous ne tolérons pas la contrainte que l’on veut nous imposer. Nous sommes des Burkinabè et nous entendons le rester. Au nom de nos VDP, au nom des soldats, nous demandons à ceux qui veulent la chute du régime de la Transition de nous laisser tranquilles. Nous voulons la paix. S’ils refusent, ils s’en iront en même temps que les terroristes », a-t-il laissé entendre.
Le Cheick Mahmoud Bandé exhorte à accompagner le Président de la Transition
L’attention des manifestants était portée sur un podium installé pour la circonstance. Sur ce podium, des membres d’organisations de la société civile (OSC) ou de communautés coutumières et religieuses y montaient pour passer des messages.



Parmi ces intervenants, il y a eu le Cheik Mahmoud Bandé, grande figure de la communauté musulmane. Dans son propos, il exhorte toute personne à soutenir le Président de la Transition.
« Il est honnête. Une personne honnête ne peut pas échouer. Nous sommes de son côté à tout moment. Nous prions pour Ibrahim Traoré afin que Dieu lui procure davantage de forces. Ceux qui veulent l’aider, que Dieu les aide. Ceux qui veulent sa chute, que Dieu fasse en sorte qu’ils soient enterrés », a-t-il déclaré.
C’est Ghislain Dabiré, porte-parole du Collectif des organisations de la société civile, qui a lu le discours officiel de la manifestation. Il a commencé par saluer les autorités de la Transition pour la nouvelle dynamique impulsée dans l’offensive lancée contre les groupes armés terroristes en optimisant l’utilisation des moyens aériens.



Le porte-parole a ensuite décrié la communauté internationale qui tente de considérer le terrorisme au Burkina Faso comme étant une guerre ethnique et communautaire qui opposerait une minorité à une majorité ethnique, selon lui.
« La Coordination des Organisations de la Société Civile met en garde la communauté internationale sur ces qualificatifs inappropriés conférés à la situation de notre pays », a-t-il ajouté.
Avant de terminer, Ghislain Dabiré a appelé les Burkinabè au renforcement de leur unité ; au soutien avec véhémence des actions des autorités de la Transition et au maintien de la ligne de la mobilisation populaire contre l’ingérence de l’Occident dans le processus de lutte conte le terrorisme au Burkina Faso.



Notons qu’au cours de la manifestation, des drapeaux de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN ont été brûlés, déchirés et piétinés, pour marquer l’hostilité des manifestants envers ces organisations.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7