Le Centre National de Presse Norbert Zongo présente l’Indice de la liberté de la presse (ILP) au Burkina Faso


Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce 3 mai 2023, le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a initié une série d’activités à Ouagadougou. Parmi ces initiatives, il a eu la présentation du rapport 2022 de l’Indice de la liberté de la presse (ILP) au Burkina Faso.


En 2022, le Burkina Faso a obtenu la note de 2,21 sur 4 en matière de liberté de la presse, selon l’Indice de liberté de la presse (ILP). Ce résultat a été rendu public au cours de la présentation du rapport dudit indice, par le Dr Lassané Yaméogo, enseignant-chercheur à l’Institut National des Sciences des Sociétés (INSS).
La note du Burkina Faso remplit les conditions minimales pour l’exercice de la liberté de presse et elle implique que la situation de la liberté de presse est « plutôt bonne » dans le pays, selon le présentateur. « Même si des obstacles et des contraintes entravent le développement des médias, il reste que, globalement, le Burkina Faso remplit les conditions minimales pour l’exercice de la liberté de presse », a-t-il fait savoir.
Parlant d’obstacles, on se rappelle qu’en 2021, le Burkina Faso a eu la note de 2,25 sur 4. Le pays a donc perdu 0,04 point en un an. Au cours de la présentation, le Dr Lassané Yaméogo a jugé que ce recule s’explique par l’instabilité politique du pays en 2022, s’illustrant par les coups d’État militaires du 24 janvier et du 30 septembre 2022. Cette situation a conduit au contrôle et au verrouillage de l’information institutionnelle ; au difficile accès à l’information sécuritaire et à la suspension de RFI et France 24, d’après le présentateur du rapport.
Le Dr Lassané Yaméogo recommande d’éduquer les citoyens aux médias
Outre l’instabilité politique au Burkina Faso, le Dr Lassané Yaméogo a parlé de la crise sécuritaire qui, selon lui, réduit l’espace de collecte de l’information dans les zones sous emprise terroriste et simule la cyber-violence.
En dernier lieu, le présentateur a estimé que la baisse de la note du Burkina Faso s’explique également par le fait que les médias sont de plus en plus affaiblis économiquement. Cela est dû à la suspension des activités des politiciens et des organisations de la société civile, selon lui. Il a aussi insisté sur la réduction de l’espace de collecte de l’information dans les régions à fort taux d’insécurité.
En tout état de cause, le Dr Lassané Yaméogo a recommandé entre autres d’éduquer les citoyens sur le fonctionnement des médias et des réseaux sociaux, afin de limiter les menaces de mort et les intimidations contre les journalistes.
Lazard KOLA
Faso7