Recherche de la paix au Burkina Faso : Les communautés Koromba, Sonrhaï, Dogon et Touareg se parlent




Dans le cadre des démarches visant la recherche de la sécurité, de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso, les leaders coutumiers et religieux, les leaders d’opinion et des personnes ressources des communautés Koromba, Sonrhaï, Dogon et Touareg se sont retrouvés autour d’une même table pour échanger ce samedi 29 avril 2023 à Ouagadougou.
Initiée par l’Association Burkina Dambè Lundé et sous l’égide du Moogho Naaba, cette rencontre s’est tenue autour du slogan, « Pour la sécurité, la paix et la cohésion sociale dans mon pays, je m’engage dans le processus de dialogue social enclenché par l’Association Burkina Dambè Lundé ».
La guerre, si elle ne se mène qu’avec les armes, elle ne se gagne pas toujours avec les armes, surtout lorsqu’il s’agit d’une guerre qui oppose les enfants d’un même pays. C’est la conviction de l’Association Burkina Dambè Lundé.
Pour l’association, en plus des actions militaires entreprises par les autorités de la transition pour la restauration de l’intégrité du territoire national, il est impérieux que le dialogue soit instauré entre les camps opposés.
« Toute guerre finit autour d’une table. Pendant des années, des décennies, parfois des siècles, des peuples opposés ont fini par enterrer la hache de guerre », estime le président de l’association, Idrissa Zongo.
Poursuivre les échanges auprès du Mogho Naaba
En organisant cette rencontre, l’association a pour objectif de créer un cadre d’échanges entre les différentes communautés afin de leur permettre de faire des propositions et de prendre des engagements pour le retour de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso.
C’est dans ce sens qu’il a été demandé à chaque communauté de désigner deux représentants qui iront poursuivre les échanges auprès du Mogho Naaba. Les résultats de ces échanges seront mis à la disposition des autorités, car ces dernières suivent de près les actions de l’Association Burkina Dambè Lundé, en à croire le président Idrissa Zongo.
« On dit que la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Quand tout le monde parle le même langage, Dieu entend. Mais si quelqu’un parle ici et l’autre parle de l’autre côté, Dieu n’entend jamais. (…) Notre vision est de contribuer à faire du Burkina Faso un havre de paix, une nation riche de sa diversité culturelle et ethnique, stable et tourné vers un développement endogène participatif et inclusif », foi d’Idrissa Zongo.
L’initiative de Burkina Dambè Lundé saluée
L’initiative de l’association a été saluée par les participants. Prenant la parole au nom des participants en question, Sa Majesté Yô hulô du royaume du Loroum, Roi du Loroum, a appelé les Burkinabè à soutenir les actions des autorités de la transition pour le bien-être de la nation.
S’il est bien que les communautés se rencontrent, il est encore meilleur que le message tiré de leur rencontre soit relayé au niveau de chaque communauté afin de contribuer à atteindre l’objectif fondamental recherché, c’est-à-dire, la paix, estime Abdoul Nasser Ag Wakas, représentant de la communauté tamasheq.
« Il reviendra à ceux qui ont pris part à cette rencontre de relayer l’information au retour. Il est important que chacun puisse relayer l’information à sa communauté et à son entourage », a-t-il exhorté.
Il faut noter que l’Association Burkina Dambè Lundé regroupe en son sein les leaders religieux et coutumiers des 67 communautés vivant au Burkina Faso. Depuis sa création, l’association multiplie les actions en faveur de la cohésion sociale.