Burkina Faso : 4 355 décès liés au paludisme enregistrés en 2021




En 2021, environ 12 millions de personnes ont été touchées par le paludisme au Burkina Faso causant environ 4 300 décès. Face à cette situation et en marge de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, les autorités sanitaires ont initié une session d’échanges avec les professionnels des médias le jeudi 20 avril 2023 à Ouagadougou. L’objectif est d’outiller ces derniers sur les questions liées au paludisme afin d’atteindre le but ultime qui est d’arriver à 0 paludisme.
En 2021, le paludisme a causé 619 000 décès à travers le monde. Au Burkina Faso, il a touché plus de 12 millions de personnes avec 4 355 décès. Des chiffres qui ont poussé les autorités à considérer cette maladie comme un problème de santé publique. Selon le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Christian Bernard Kompaoré, « le paludisme demeure la première cause de consultation, d’hospitalisation et décès au Burkina Faso ».
Selon ses propos, lutter contre le paludisme nécessite un investissement permanent, car la maladie est un « problème de développement ». Sur les objectifs de la présente rencontre avec les professionnels des médias, Christian Bernard Kompaoré a laissé entendre qu’il s’agit de requérir l’accompagnement de la presse pour la lutte contre le paludisme. Selon ses dires, « il est temps d’atteindre l’objectif 0 paludisme ». Mais d’ici 2030, le but est de réduire l’incidence et la mortalité du paludisme.
« Les médias sont une force majeure dans la politique d’information et la formation de l’opinion publique. (…) Lorsqu’ils sont correctement exploités, les médias ont le pouvoir qui peut pousser à maintenir et accentuer l’engagement des décideurs en faveur de l’élimination du paludisme. (…) Cependant, la tâche est complexe quand il s’agit d’expliquer aux citoyens ce qu’est le paludisme comme défi sanitaire aux enjeux socio-économiques et éduquer les populations sur la maladie », a dit le SP pour l’élimination du paludisme.
De façon concrète, les autorités sanitaires attendent des journalistes des productions sur le sujet du paludisme et installer un cadre d’échange et de partenariat continue entre les journalistes et le SP pour l’élimination du paludisme. Par ailleurs, Christian Bernard Kompaoré a fait savoir que les femmes enceintes et les enfants sont les plus vulnérables face au paludisme.
« Nous avons 2 936 cas qui sont des décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans. C’est pour dire à quel point cette tranche de la population est vivement impactée. Il y a beaucoup de stratégie que nous mettons en œuvre pour protéger cette franche de la population », a-t-il dit.
Selon le secrétaire permanent, pour l’élimination du paludisme, le Burkina Faso entend débuter une campagne de vaccination 2024.
Faso7