Aïd el-Fitr 2023 : A la Place de la Nation de Ouagadougou, on prie pour le retour de la paix


Après un mois de pénitence religieuse à travers jeûne et prières, le monde musulman est à la fin du quatrième pilier de l’Islam. Place donc à la fête de l’Aïd el-Fitr. Pour prier à l’occasion de cette célébration, des milliers de musulmans se sont réunis ce 21 avril 2023 à la Place de la Nation de Ouagadougou.


La prière a été conduite par l’imam El Hadj Abdallah Ouédraogo. Dans son sermon, l’imam a appelé à la paix au Burkina Faso, car il ne peut avoir de fête dans une nation dont une partie est dans la souffrance.
« L’Islam est une religion de paix. Musulmans, donnons-nous la main pour le retour de la paix au Burkina Faso », a-t-il lancé.



Par ailleurs, El Hadj Abdallah Ouédraogo a donné des conseils sur la vie en famille. Il a aussi appelé les jeunes gens à se démarquer des choses qui mettent en péril leur avenir. Il leur a aussi exhorté à laisser un pays bien bâti aux générations futures, comme leurs devanciers l’ont fait pour eux.
Étaient présent à cette prière, le Moogho Naaba Baongo, le Cardinal Philippe Ouédraogo, Archevêque métropolitain de la ville de Ouagadougou ; Monseigneur Mickael Crotty, représentant des Nonces Apostoliques au Burkina Faso ; des membres du gouvernement et des hommes politiques.



Pour sa part, le Cardinal Philippe Ouédraogo au nom du Pape François, a appelé à ce que les membres de toutes les confessions religieuses soient des artisans d’amitié de fraternité et d’amour.
« Ensemble nous devons, comme l’a dit l’imam, nous donner la main pour démolir les murs de haine, les murs d’incompréhension, les murs de violence, les murs de terrorisme ; et construire des ponts, des ponts de compréhension, des ponts de fraternité, des ponts d’amour, des ponts de vivre ensemble », a-t-il dit.



El Hadj Moussa Kouanda, président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) a salué la présence des représentants des autres confessions religieuses et coutumières à la prière. Pour lui, cela prouve la valeur inégalable du Burkina Faso.
Poursuivant, il a formulé le vœu que Dieu aide le pouvoir de la Transition à atteindre ses objectifs. Il a également rendu hommage aux Forces combattantes patriotiques militaires et civiles, tout en invitant les terroristes à déposer les armes et à revenir en famille.
« Il n’y a pas de raison qu’un Africain tire sur un Africain et surtout qu’un Burkinabè tire sur un Burkinabè. C’est une guerre qui ne dit pas son nom. Mais grâce à la prière, insh’Allah ça sera une histoire derrière nous », a-t-il dit.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7