Economie : SOFATO visitée par les directeurs généraux du FBDES et de l’APEC


Ce 11 avril 2023, Bruno Compaoré, le Directeur général du Fonds burkinabè de développement et social (FBDES), s’est rendu dans la commune de Yako en compagnie de Karim Traoré, Directeur général de l’Agence pour la promotion de l’épargne communautaire (APEC). Ils y ont été pour visiter le chantier de construction de la première unité de transformation de tomates, appartenant à la Société Faso Tomate (SOFATO).


Au cours de la visite guidée sur le chantier, Aziz Nignan, Président du Conseil d’administration (PCA) de SOFATO, a fait savoir aux visiteurs que l’unité de transformation est construite sur une superficie d’un hectare avec un taux d’achèvement à 95%. Les infrastructures sont équipées de matériels dernière génération, respectant les normes industrielles internationales.
« Dès début octobre, nous allons démarrer la production. Nous allons commencer la production trois mois avant l’ouverture officielle de l’unité, parce que nous voulons produire de façon régulière », a-t-il fait savoir.



Parlant de production, le PCA de SOFATO a fait savoir qu’une production de cent tonnes de concentré de tomates par jour est prévue pour la phase pilote. Après cette étape, l’objectif sera d’en produire cinq-cents à mille tonnes par jour, selon Aziz Nignan. « Au Burkina, on produit au minimum trois-cent mille tonnes de tomates par an. Nous n’arrivons même pas à écouler 10 % de cette production, la tomate pourrie ici », a-t-il déploré.
Quant aux prix des produits de SOFATO, Aziz Nignan a indiqué qu’ils seront compétitifs vis-à-vis des concentrés de tomates importés, grâce aux coûts de production réduits.
Le marché international ciblé
Notons que la SOFATO est une entreprise dont les fonds sont issus de l’actionnariat populaire. Elle n’a pour le moment pas de concurrent direct sur le marché national et ses promoteurs comptent la décentraliser dans les 13 régions du pays.



En dehors du marché local, les promoteurs entendent aller à la conquête du marché Ouest africain, puis du marché africain. À ce titre, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et des pays du Maghreb sont déjà intéressés par l’offre de SOFATO, selon Aziz Nignan.
« Il nous faut une autre économie »
Pour leur part, les DG du FBDES et de l’APEC, ont salué la progression du projet. Selon eux, cela illustre la force de l’actionnariat communautaire et du développement endogène. « Ce que nous avons vu ce matin témoigne de la capacité des Burkinabè de se mettre ensemble pour construire quelque chose de solide », a déclaré Bruno Compaoré, DG du FBDES.



Le Pr Laurent Bado, fondateur du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), est l’un des parrains du projet de la SOFATO. Présent lors de la visite, il a tenu à encourager les porteurs du projet. « Il nous faut une autre économie, l’économie africaine. (…) Si c’est nous-mêmes qui investissent, ce n’est pas la peine, on a tout gagné », a-t-il dit.
En rappel, depuis la fermeture dans les années 2000 de l’usine Savana sis à Bobo-Dioulasso, le Burkina Faso n’a plus produit de pâte de tomates.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7