Burkina Faso : Des assises nationales pour réfléchir sur la dématérialisation des procédures administratives




Les travaux des assises nationales sur la dématérialisation des procédures administratives au Burkina Faso ont débuté ce mardi 11 avril 2023.
Placée sous la présidence du Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré et sous le parrainage du Premier Ministre, Me Appolinaire Kyélem de Tambèla, la cérémonie d’ouverture des assises nationales sur la dématérialisation des procédures administratives dont le thème est « Transition politique – Transition digitale : Remettre la dématérialisation des procédures administratives au cœur de la réforme de l’État au profit des citoyens burkinabè », a regroupé les parties prenantes du numérique au Burkina Faso. Il s’agit des acteurs de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile.
La dématérialisation des procédures administratives est une reforme très attendue par le gouvernement de Transition. L’objectif fondamental recherché est de mettre en place une administration publique en phase avec l’évolution technologique afin de proposer des services de qualité aux usagers.
Dans les mots du chef de l’Etat transmis par la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané, il ressort que la réforme globale de l’Etat « passe nécessairement par une reforme profonde publique afin d’en faire une administration moderne, performante et qui répond efficacement de façon diligente » aux aspirations des Burkinabè.
Une administration publique débarrassée de la nonchalance…
Pour la ministre, l’administration burkinabè a besoin d’être reformée afin qu’elle puisse contribuer à répondre aux exigences du moment. « Cette lutte, elle ne sera pas seulement menée par les armes. Cette lutte, c’est aussi la lutte contre l’incivisme, la mauvaise gouvernance économique et financière. En résumé, notre lutte vise une réforme globale de l’Etat qui passe nécessairement par une réforme profonde de l’administration publique afin d’en faire une administration moderne, performante et qui répond efficacement et de façon diligente aux aspirations de nos concitoyens. Une administration publique débarrassée de la nonchalance, du désintérêt face aux attentes des usagers, mais aussi de la corruption qui gangrène son action », a-t-elle soutenu.
Il faut noter que c’est en 2018 que la dématérialisation a été initiée. Malheureusement sur 492 procédures à dématérialiser à l’horizon 2020, il n’y a que 106 procédures qui ont effectivement été dématérialisées à la date de février 2023, soit un pourcentage de 21,5 %. Au regard de ce faible taux de dématérialisation, les acteurs du numérique présents à ces assises seront donc appelés à mener des réflexions afin de faire changer les choses.
Une feuille de route attendue…
« Les besoins et la nécessité restent donc entiers. Ils se sont même exacerbés avec la situation sécuritaire qui a entraîné la fermeture de plusieurs structures administratives dans certaines zones et rend difficile le déplacement des populations pour accéder à certains services publics », a soutenu la ministre.
Pendant 72 heures, c’est-à-dire du 11 au 13 avril, les participants à ces assises vont mener des réflexions sur les difficultés et les défis liés à la dématérialisation au Burkina Faso. De façon concrète, durant ces trois jours, les parties prenantes vont, entre autres, faire l’état des lieux de la dématérialisation des procédures et définir clairement les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes pour une accélération de la transformation digitale de l’administration publique.
A la fin des travaux, il est attendu des parties prenantes, l’élaboration d’une feuille de route pour la transformation digitale de l’administration burkinabè.