Eau, hygiène et assainissement au Burkina Faso : Les journalistes à l’école de IJACOD

Le Réseau Initiatives des Journalistes Africains pour la Coopération et le Développement (IJACOD), appuyé par l’ONG WaterAid a initié une session de formation afin d’informer les journalistes sur les engagements du gouvernement du Burkina Faso en matière d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. Il est attendu des journalistes, la mise en place d’une plateforme de dialogue démocratique d’interpellation et de redevabilité qui facilite l’effectivité des droits d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. L’ouverture dudit atelier est intervenue ce vendredi 31 mars 2023 à Ouagadougou et il a duré 48 heures.

Plus de 86 milliards de Francs CFA perdus par an du fait de l’insuffisance à l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, c’est ce qu’a fait savoir l’ONG WaterAid. Allant de ce constat, il s’avère nécessaire alors de réfléchir sur les défis du secteur. C’est alors dans ce cadre que s’est tenu le présent atelier organisé par le Réseau Initiatives des Journalistes Africains pour la Coopération et le Développement (IJACOD), appuyé par l’ONG WaterAid.

Présenter tout d’abord les engagements du gouvernement sur l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, ensuite le contexte au Burkina Faso et enfin requérir l’engagement des journalistes et communicateurs sur la thématique, telle a été l’articulation de l’atelier. De manière détaillée, ce sont 4 communications qui ont été  données.

Il s’agit d’une première sur la problématique de l’accès universel aux services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement au Burkina Faso, deuxièmement la présentation des engagements 2023 du Gouvernement pour l’accélération de l’accès des populations à l’eau, l’hygiène et à l’assainissement. Troisièmement, il s’est agi de revenir sur les rôles et responsabilités des journalistes et médias pour l’amélioration des services d’approvisionnement en eau, hygiène et d’assainissement et quatrièmement la stratégie pour mettre en place une plateforme de suivi des engagements.

C’est alors un programme bien enrichi qui a été déployé pour les participants. En guise d’information, il faut retenir que 6 millions de décès sont évitables chaque année en Afrique, dont environ 135 000 enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies diarrhéiques causées par le manque d’eau et d’assainissement.

Le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué

Face à ces données, le Burkina Faso a en novembre 2015, inscrit l’eau et l’assainissement comme droits humains dans la Constitution en son article 18. En dépit de cela, les taux d’accès à l’eau et à l’assainissement sont faibles et le secteur demeure touché par les catastrophes et la situation sécuritaire. On note dans cette lancée, les taux d’accès à l’eau et à l’assainissement au 31 décembre 2022 étaient respectivement de 76,20% et de 27,5%.

Selon le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, son organisation travaille depuis 2003 au Burkina pour améliorer la vie de millions de personnes en apportant sa contribution au développement du secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

« Ce travail de plaidoyer est essentiel pour une prise de conscience des décideurs du caractère crucial de l’intégration de l’Eau et l’assainissement dans les plans de développement nationaux, l’eau étant connecté à beaucoup d’autres secteurs importants comme la santé, l’environnement, l’éducation, la nutrition et le changement climatique », a-t-il déclaré.

Au cours de ces deux jours de formation, les journalistes ont été outillés sur les défis du secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. « Nul n’ignore vos capacités à contribuer à la bonne gouvernance, vos capacités à offrir l’information juste aux citoyens, à rendre plus audible la voix des sans voix et à jouer votre rôle de 4e pouvoir en interpellant les autorités pour une meilleure réalisation des droits humains aux services sociaux de base notamment l’accès à l’eau et à l’assainissement », a ajouté Eric Mamboué.

De son côté, le secrétaire exécutif du Réseau Initiatives des journalistes africains pour la Coopération et le Développement (IJACOD), Jean-Victor Ouédraogo, c’est la « joie » et une « satisfaction » au regard de la grande mobilisation des hommes et des femmes de médias, venus des 13 régions.

« Ces deux jours de réflexion ont permis aux participants, d’avoir des connaissances utiles pour un meilleur accès à l’information, mais aussi et surtout, de formuler des actions fortes pour des campagnes d’interpellation, de redevabilité et d’éducation, afin que les populations jouissent de leur droit d’accès à l’eau qui est reconnu par la constitution », a-t-il dit.

Même constat du côté des participants. Pour Christiane Younga, une participante venue de Ouahigouya, le présent atelier va permettre de toucher du doigt les réalités sur le terrain à travers des reportages et des productions.

Faso7

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