Burkina Faso : « Les nominations doivent désormais tenir compte des compétences des agents » (Etienne Kaboré)




Le secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance du ministère chargé de la Fonction publique, Étienne Kaboré, a expliqué les contours du projet de loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’administration publique, ce mardi 21 mars 2023, à Ouagadougou.
Donner plus de détails sur la loi portant renforcement de la neutralité politique et de la méritocratie dans l’administration publique votée le 16 mars 2023 à l’Assemblée législative de Transition, c’est l’exercice auquel s’est donné le secrétaire permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance du ministère chargé de la Fonction publique, Étienne Kaboré.
Selon lui, cette loi est l’aboutissement d’un long processus et le résultat d’une longue réflexion pour répondre aux profondes aspirations du peuple burkinabè. Pour Étienne Kaboré, il s’agit, pour le gouvernement, de renforcer la neutralité politique et de promouvoir le mérite au sein de l’Administration publique.
« Cette loi est un texte circonscrit à l’Administration publique avec pour seul objectif de la rendre plus performante et productive au profit des citoyens et usagers, clients dans le cadre de la construction d’une Nation plus unie et plus prospère », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Étienne Kaboré a fait savoir que le texte n’exclut pas les politiques dans l’occupation des postes techniques. Cependant, ils devront remplir les conditions fixées par le texte. Il poursuit en rappelant que cette loi permet de lutter contre toute forme de manipulation de la religion, de l’ethnie ou de l’appartenance régionale à des fins politiques.
»On ne va pas regarder un visage pour le faire »
« Il n’a pas vocation à empêcher un militant d’un parti à occuper une fonction technique dans l’administration. Il n’a aucunement vocation à traiter de l’ethnicisme, du régionalisme et des questions liées à la pratique de la religion dans l’espace administratif encore moins de régenter sur le port du voile (…) Les nominations et autres promotions doivent désormais tenir compte des compétences des agents », a lancé entendre Etienne Kaboré.
Le ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, est également revenu sur le projet de relecture du Code minier.
« Le Code minier doit également être revu. Et quand tu parles de tout ça, des gens entrent en transe parce qu’ils vivent, ils gagnent des bénéfices sur la base du sang des enfants du peuple. Ça doit s’arrêter. Ce ne sont pas des questions d’humeurs. On ne va pas regarder un visage pour le faire », a déclaré Bassolma Bazié.
Lazard KOLA
Faso7