Burkina Faso : Les enjeux de la loi sur la neutralité de l’administration publique

Le projet de loi sur la neutralité de l’administration publique et le renforcement de la méritocratie au Burkina Faso a été adopté à l’unanimité par les 70 membres présents de l’Assemblée législative de transition, en présence du ministre en charge de la fonction publique, Bassolma Bazié, ce jeudi 16 mars 2023.

Présent sur le plateau de la télévision nationale dans la soirée de ce 16 mars 2023, Étienne Kaboré, le Secrétaire permanent pour la modernisation de l’administration publique et la bonne gouvernance s’est exprimé sur les enjeux de cette nouvelle loi.

Selon lui, les deux objectifs majeurs que vise cette loi, sont le renforcement de la neutralité de l’administration publique et la promotion du mérite au sein de l’administration publique.

De façon pratique, selon Étienne Kaboré, il est interdit de mettre sur place des cellules de partis politiques au sein de l’administration publique. Il est également interdit d’utiliser les véhicules et les locaux de l’administration publique à des fins politiques. Il est aussi interdit de procéder à des nominations ou à des recrutements sur des critères politiques, régionalistes ou ethniques.

La nouvelle loi interdit par ailleurs l’instrumentation des facteurs religieux, régionaux ou ethniques à des fins politiques.

Contrairement à ce que pensent certaines personnes, la loi sur la neutralité de l’administration publique n’interdit pas la pratique de la religion dans l’administration publique.

« La loi n’interdit pas la pratique de la religion au sein de l’administration publique. La loi n’interdit pas la prière dans l’administration publique. La loi n’interdit pas le port du voile dans l’administration publique. Ce que la loi interdit, c’est l’utilisation de la religion à des fins politiques », a clarifié Étienne Kaboré.

Le Secrétaire permanent pour la modernisation de l’administration publique et la bonne gouvernance est convaincu que cette loi va contribuer à améliorer la performance de l’administration publique, parce que ce sont les personnes les plus méritantes qui vont occuper les postes.

Si les enjeux sont énormes pour cette loi, force est de reconnaître que le défi majeur reste son application. Pourtant, pour qu’elle soit pérenne et puisse résister aux régimes à venir après la transition, il faudrait qu’elle soit appliquée et que les populations puissent voir son impact dans la société. Et ça, le gouvernement en est conscient, a en croire le Secrétaire permanent pour la modernisation de l’administration publique et la bonne gouvernance. C’est la raison pour laquelle, le gouvernements va sensibiliser les populations sur les enjeux de cette loi après sa promulgation, selon Étienne Kaboré.

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