Burkina Faso : L’opération de contrôle de présence des agents publics officiellement lancée


Le ministre en charge de l’économie, Aboubacar Nakanabo, a procédé au lancement officiel des opérations de contrôle de présence du service fait et des éléments de rémunération des agents publics de l’Etat. C’était ce 20 février 2023 au siège du ministère en charge de l’Économie.
Dans son discours, Aboubacar Nakanabo a expliqué que pour la mise en œuvre de l’opération de contrôle, il est envisagé une phase pilote qui concernera les agents du ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective et ceux des institutions et ministères disposant essentiellement de structures centrales, à savoir le Conseil Économique et Social ; la Présidence du Faso ; la Primature ; le Secrétariat Général du Gouvernement ; le Conseil Supérieur de la Communication ; la Grande Chancellerie ; le Conseil d’Etat ; la Cour des comptes ; le Conseil constitutionnel ; la Cour de Cassation ; l’Autorité Supérieure du Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) ; le ministère en charge des Affaires étrangères ; le ministère chargé de l’Énergie et le ministre chargé de la Transition Digitale.


Le ministre en charge de l’Économie a aussi dit que pour cette phase pilote, ce sont 26 équipes d’enrôlement qui seront mobilisées dans les chefs-lieux de régions, dont 14 pour la région du centre et une pour chacune des autres régions. Il a précisé que les sites d’enrôlement au niveau déconcentré sont implantés dans les trésoreries régionales et que 13 sites sont en place pour le niveau central. « Pour faciliter le déroulement de l’opération, les agents sont autorisés à se faire enrôler dans le chef-lieu de région de leur choix. lls peuvent télécharger la fiche individuelle de renseignements sur le site web du ministère de l’Économie, des finances et de la Prospective : www.finances.gov.bf , la remplir et la faire signer par leur supérieur hiérarchique immédiat », a-t-il déclaré.
« Je voudrais dès à présent, rassurer les travailleurs »
De ce qui précède, le ministre a tenu à interpeller les supérieurs hiérarchiques sur leur responsabilité. « On ne peut pas signer une fiche si on ne sait pas si la personne travaille effectivement (…). Un chef hiérarchique qui signe la fiche alors que l’agent n’est pas présent sera tenu personnellement responsable », a annoncé Aboubacar Nakanabo.
À l’issue de la phase pilote, une deuxième phase sera engagée et portera exclusivement sur les agents du ministère en charge de l’Éducation nationale, d’après le ministre. Une troisième et dernière phase concernera les personnels des autres départements ministériels. « Je voudrais dès à présent, rassurer les travailleurs du public et l’ensemble des Burkinabè qu’il ne s’agit point d’une opération billetage déguisée, encore moins d’un contrôle du respect des horaires de service comme certains pourraient le penser. L’objectif principal de l’opération de contrôle est donc d’assainir le fichier de paie des agents publics de l’État », a garanti le ministre en charge de l’Economie.
En tout état de cause, Aboubacar Nakanabo a annoncé que la rémunération des emploi fictifs vont s’arrêter à la fin de l’opération. Pour conclure, Aboubacar Nakanabo a été le premier à se faire enrôler pour cette opération.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
çà alors ! l’état est en train de nous dire entre les lignes qu’il paie des gens qui ne travaillent pas ! Mieux qu’il n’y a pas un système de contrôle permanent de l’exécution des tâches confiés à ses agents. Quelles sont les attributions de l’ASCE/LC ? Que font les DRH ? Donc on a besoin de mettre en place une opération spéciale avec tambour et trompette, micros et caméras pour quelque chose qui doit être inscrit dans le fonctionnement permanent de toute institution, surtout lorsqu’il s’agit de tout un état. Et après l’opération que fait-on ? On reprend les bonnes vieilles habitudes ? les bières à 10 heures ! les autorisations de 3, 10 jours pour aller voir une tante malade, assister au fouri de l’enfant du voisin….
Pauvre Burkina ! peut-être faudra-t-il penser à revoir ce nom trop large et trop ambitieux pour les épaules des Burkinabè