Sécurité en Afrique : L’œuvre de Cheick Anta Diop propose des pistes à suivre


Dans le cadre de la célébration du 38e anniversaire de la disparition du Pr Cheick Anta Diop, la Génération Cheick Anta Diop (GCAD) a organisé une conférence sous le thème : « L’œuvre de Cheick Anta Diop et la problématique de la sécurité en Afrique ».
Pour cette rencontre, deux conférenciers ont été conviés. Il s’agit du Pr Abdoul Karim Saïdou, Maître de Conférences en Sciences politiques et du Pr Mahamadé Sawadogo, Professeur titulaire de Philosophie.


C’est le Pr Abdoul Karim Saïdou qui a abordé le thème principal de la rencontre. Celui-ci a fait ressortir que la pensée de Cheick Anta Diop fournit des pistes pour repenser les États africains et leurs politiques de sécurité. Il a rappelé que Cheick Anta Diop a enseigné que la garantie de la sécurité précède la recherche du développement ; que la sécurité va au-delà du matériel et du militaire pour toucher le culturel ; que la guerre est une opportunité pour repenser les systèmes étatiques et répartir sur de nouvelles bases, et que les états africains doivent fédérer pour garantir leur avenir. « Si on doit suivre les idées de Cheick Anta Diop, c’est faire en sorte que pour refonder l’Etat, on aille par exemple vers la transformation de la CEDEAO en un État fédéral », a-t-il illustré.
Quant au Pr Mahamadé Sawadogo, sa présentation a porté sur le thème : « L’Etat Nation comme alternative et solution aux problèmes sécuritaires dans les pays de la sous-région Ouest-africaine ». De l’avis du conférencier, la solution idéale pour conjurer les problèmes sécuritaires en Afrique de l’Ouest se trouve d’abord dans l’initiation d’une dynamique collective qui va entraîner l’ensemble de la société dans un mouvement de changement en profondeur. « Concrètement, une telle dynamique va avoir comme conséquence, la convocation d’une assemblée constituante (…) et la création d’un gouvernement révolutionnaire provisoire », a-t-il ajouté.
Notons qu’à l’occasion de cette conférence publique, un hommage a été rendu à feu Osiris Issouf Sawadogo, fondateur du GCAD décédé en 2015. « Osiris est notre maître à tous. Il était le porte-étendard de ce combat-là. Ce combat qui met le savoir et la connaissance au centre de tout », a laissé entendre Abdoulaye Diallo alias Ménès, Secrétaire général de la GCAD.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7