Pèlerins nigérians tués au Burkina Faso : Des membres du Gouvernement rencontrent des diplomates de la CEDEAO


Les ministres en charge des Affaires étrangères et de la Communication ont tenu une réunion d’information d’urgence avec les diplomates de la CEDEAO au Burkina Faso ainsi que les représentants des Nations Unies au Burkina Faso. Ce rendez-vous fait suite aux allégations de tueries de Nigérians par des forces de défense burkinabè dans la région de l’Est.
Après la réunion avec les diplomates, le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a expliqué qu’au regard de la sensibilité des allégations portant sur les tueries en question, cette rencontre a été voulue afin que la partie burkinabè présente la situation sécuritaire dans la région de l’Est ainsi que sur l’ensemble du territoire, et insiste sur le fait que les terroristes font usage de la perfidie sur le terrain afin de semer encore plus de la discorde et de la confusion.





« C’était vraiment des échanges emprunts de cordialité, de fraternité et surtout des échanges qui nous ont permis une fois de plus de réaffirmer avec l’ensemble de nos pays frères, la nécessité aujourd’hui face à cette menace, face à l’hydre terroriste de pouvoir donc coopérer davantage, de pouvoir dialoguer davantage, de pouvoir se parler pratiquement tous les jours », a rapporté Jean Emmanuel Ouédraogo.
« C’est lorsqu’il y a une fente dans le mur que le margouillat passe »
Aussi, aucun pays ne peut s’en sortir tout seul contre le terrorisme qui ne connaît pas de frontière, de l’avis du ministre en charge de la Communication. Celui-ci a donc appelé à ce que les pays de la CEDEAO mutualisent leurs forces afin de pouvoir déjouer tous les pièges qui peuvent être tendus par les terroristes. « Nous sortons de cette rencontre là, plus que jamais convaincus que les pays de la sous-région restent ensemble engagés dans cette guerre contre le terrorisme et qu’en mutualisent nos efforts nous allons engranger des victoires », a conclu Jean Emmanuel.
Tiéna Coulibaly, Représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso a été d’avis avec le ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo. C’est pourquoi il dira, « c’est lorsqu’il y a une fente dans le mur que le margouillat passe. Justement la réunion qui a été organisée aujourd’hui, c’est le moyen d’éviter qu’il y ait une fracture dans le mur et que le margouillat ne passe pas ».
Toujours pas d’informations consolidées sur l’affaire
Jusqu’à présent, il n’y a aucune information consolidée portant sur la tuerie des Nigérians, d’après Jean Emmanuel Ouédraogo. « Cet incident se serait déroulé dans une zone aujourd’hui qui est une zone difficile d’accès. Jusqu’à l’heure où nous vous parlons, nous sommes dans la dynamique que nos forces puissent arriver dans la zone, puissent mener les recherches nécessaires ; déjà pour confirmer cet incident, mais aussi prendre toutes les mesures nécessaires afin qu’on puisse savoir exactement ce qui s’est passé, qu’on puisse également identifier de façon formelle le cas échéant les éventuelles victimes. Dans cette dynamique, nous sommes en parfaite coopération avec notre pays frère du Nigeria », a-t-il ajouté.
Josué TIENDREBEOGO, Cheick Habib BAYILI (stagiaire)
Faso7