Burkina Faso : Un consortium fait la restitution des plans d’aménagement et de gestion des zones pastorales

Un atelier de restitution et de validation des plans d’aménagement et de gestion des zones pastorales et de valorisation des innovations s’est tenu ce mardi 31 janvier 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale au Burkina Faso ».

Renforcer la résilience climatique et la cohésion sociale entre les entreprises minières et les agro-pasteurs dans les régions du Sahel, du Nord et du Plateau-Central est l’objectif principal visé par le projet « contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale au Burkina Faso ».

Les officiels lors de l’atelier

Initié au profit de 21 000 agro-pasteurs de 3 000 ménages ruraux, ledit projet est mis en œuvre depuis janvier 2021 dans dix communes. Le Représentant pays du Réseau Billital Maroobe (RBM) et coordonnateur du projet, Cheick Ibrahima Ouattara, est revenu sur les objectifs à atteindre pendant l’atelier de restitution et de validation des plans d’aménagement et de gestion des zones pastorales.

Il s’agit entre autres de faire la restitution des plans d’aménagement et de gestion des zones pastorales de Gadghin et de Mankarga V7, échanger sur les résultats, valider les plans et faire le bilan des activités déjà réalisées. « Il est ressorti dans la mise en œuvre du projet que nous avons deux zones pastorales notamment Mogtedo et Mankarga qui sont propices à l’élevage, mais ces zones sont dénudées, dégradées », a-t-il laissé entendre.

Le directeur du développement pastoral par intérim, Lucien Nanema

Selon ses explications, les plans d’aménagement qui seront discutés au cours de l’atelier couvrent une période de 5 ans. Pour Hamadé Ouédraogo, un consultant en Plan d’aménagement et de gestion, le cas de Mogtedo et de Mankarga vont concerner essentiellement l’apurement et la restauration des zones en vue d’accroître les potentialités. « Il s’agit de restaurer et de sécuriser les parcours pastoraux pour une production animale durable et de promouvoir le développement », a-t-il fait savoir.

De son côté, le directeur du développement pastoral par intérim, Lucien Nanema, est revenu sur l’impact des activités extractives sur le pastoralisme. Selon ses propos, le Burkina Faso a été classé dans le top 5 des plus grands producteurs d’or en Afrique avec 17 mines, dont 16 mines d’or et une de zinc.

 Le Représentant pays du Réseau Billital Maroobe (RBM), Cheick Ibrahima Ouattara

« Au titre du fonds minier de développement, on avait plus de 121 milliards de F CFA entre 2019 et 2022. Pourtant, les recettes générées par l’exploitation minière profitent très peu au renforcement des moyens d’existence des agro-pasteurs », a-t-il laissé entendre.

Les différents acteurs intervenants dans le projet ont salué le cadre créé. « La démarche est louable. Tous les acteurs sont à encourager et à féliciter. La démarche vise à impliquer les acteurs dans la quête de solutions en vue d’une gestion rationnelle de ces ressources naturelles », a souligné Hugues Kambiré, le coordonnateur du programme de restauration des moyens de subsistance à SOMISA.

En guise d’information, il faut retenir que le projet « contribution de l’exploitation minière à la résilience des agro-pasteurs au changement climatique et à la cohésion sociale au Burkina Faso » est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le consortium Réseau Billital Maroobe (RBM), la Chambre des Mines du Burkina (CBM), CRUS et CARE.

Faso7

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