Côte d’Ivoire : « Je suis prince du Yatenga » (Guillaume Soro)

Dans un entretien accordé à la télé BF1 ce 04 octobre 2020, l’ancien premier ministre ivoirien Guillaume Soro est revenu sur le rejet de sa candidature et le processus électoral actuellement en cours en Côte d’Ivoire. Lors de cet entretien par visioconférence, Guillaume Soro s’est prononcé également sur sa présumé implication dans le coup d’état manqué du général Diendéré en 2015 contre la transition burkinabè.

Actuellement en exil en France, Guillaume Soro est presque sûre qu’il n’aura pas d’élection en Côte d’Ivoire à la date prévue. « Ma position est simple. Il ne peut pas avoir d’élection le 31 octobre 2020 pour des raisons très simples. Le conseil constitutionnel s’est parjuré, la commission électorale indépendante n’a rien d’indépendant. Elle est à 100% RHDP. Dans ses conditions, ce n’est pas une élection. (…) C’est pourquoi nous disons qu’il ne peut pas avoir d’élection le 31 octobre 2020 ».

Pour l’ancien chef Rebel, pour qu’il ait une élection présidentielle en Côte d’Ivoire, il est impératif que les instances chargées de l’organisations des élections soient renouvelées. « Pour qu’il ait élection, il faut une nouvelle commission électorale. D’ailleurs la Cour africaine des droits de l’homme a demandé un nouveau conseil constitutionnel parce que celui-ci fait l’objet de haute trahison et nous n’en voulons pas. Les institutions de nos pays ont trahi le peuple. », a accusé l’ancien président de l’assemblée nationale ivoirienne. Pour lui, le conseil constitutionnel a fait de la trahison en validant la candidature d’Alassane Ouattara, candidature qui est illégitime selon lui. « En validant la seule candidature qui n’aurait pas dû être le conseil constitutionnel a trahi le peuple de Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

Pour empêcher le président Alassane Ouattara de briguer un 3e mandat, Guillaume Soro compte sur la détermination des ivoiriens. « Un peuple déterminé ne peut que faire reculer monsieur Ouattara. Les ivoiriens prendront les rues et monsieur Ouattara n’aura pas d’autre choix que de reculer », a-t-il déclaré.

L’ancien premier ministre ivoirien qui considère les changements de constitution dans le but de se maintenir au pouvoir comme une forme de coup d’Etat s’est prononcé sur sa présumé implication dans le coup d’Etat manqué du Général Diendéré en 2015 contre la transition politique burkinabè. Sur la question, Guillaume Soro a fait comprendre qu’il a eu des malentendus et qu’il comprend le fait que certains burkinabè lui en veulent cependant il estime que le peuple de Côte d’ivoire et celui du Burkina Faso doivent être unis « Le Burkina est un pays que j’aime énormément. C’est un pays où j’ai été en exil. Je crois que certains Burkinabè m’en veulent. (…). A l’époque je n’ai pas voulu faire de déclaration au nom du secret d’état. Mais au cours du procès, monsieur Diendéré a cité des noms qui n’étaient pas le mien. (…) C’est important que je m’explique avec les burkinabè. Si on veut ouvrir le chapitre de qui a fait quoi en Côte d’Ivoire et qui d’autre a fait quoi au Burkina, ça ne sera pas simple parce que les Ivoiriens pensent que certains Burkinabè se sont immiscés dans la rébellion en Côte d’Ivoire. Moi je pense que vu la proximité, la géographie et les liens historiques que nous avons, il faut que ces deux pays frères dépassent les contingences conjoncturelles pour avancer d’autant plus que moi, je suis prince du Yatenga. Je pense qu’il faut qu’on aille à l’apaisement, à la réconciliation entre les deux peuples », a déclaré Guillaume Soro.

Faso7

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