Burkina Faso : « Chacun sera rattrapé par ses actes » (Bassolma Bazié)


La coalition syndicale a tenue une assemblée générale ce 18 juin 2020 à la bourse du travail de Ouagadougou. Cette grande rencontre avait pour but de se réorganiser afin de reprendre les luttes syndicales.
Pour la coalition syndicale, cette assemblée générale constitue un outil pour mesurer la mobilisation et l’engagement des travailleurs en vue de poursuivre la lutte.
La coalition a décidé de la tenue de meetings le samedi 04 juillet 2020 sur l’ensemble du territoire burkinabè. Pour les syndicats, ces meetings vont permettre de « voir dans les 13 régions et 45 provinces, quel est le niveau des mobilisions des travailleurs », a déclaré Bassolma Bazié, porte-parole de la coalition syndicale. À l’issue de ces meetings, les syndicats ont annoncé une grève générale le 08 et le 09 juillet 2020 encore sur l’ensemble du territoire.
Pour le porte-parole de la coalition Bassolma Bazié, ces meetings et grève ne constituent que des actions à court terme dans leur stratégie de lutte. Pour ce qui concerne les actions à moyen et à long terme, il a laissé entendre « nous n’allons pas déballer toutes nos batteries. Nous sommes en train d’arriver ».
La coalition estime que le gouvernent cherche à « saccager les luttes syndicales », à « accompagner le privé à clochardiser les Hommes de médias » et de « pilonner le peuple burkinabè en le pillant ». Et pour cela, une mise en garde a été faite par le porte-parole des syndicats. « C’est aussi un appel que nous lançons au gouvernement pour dire qu’il y a des dizaines de gouvernements qui se sont succédés dans notre pays mais ils n’ont pas pu mettre le mouvement syndical à genou. Si quelqu’un vient de parachuter à un poste de responsabilité, il n’a pas une capacité politique d’analyse de notre histoire, qu’il se ressaisisse parce que chacun sera rattrapé par ses actes. Tous ceux qui signent des actes de révocations, des actes d’affectations, un moment viendra ou individuellement ou collectivement chacun va répondre », a lancé Bassolma Bazié.
En rappel le mouvement syndical dit avoir déposé un préavis de grève à l’endroit du président du Faso qui porte sur cinq (05) points essentiels. Il s’agit de (01) l’arrêt du pillage du patrimoine national, (02) le respect des libertés, (03) l’annulation de l’IUTS purement et simplement sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du parapublic et du public, (04) la question de la vie chère et (05) l’exigence d’une très bonne gouvernance au Burkina Faso.
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