IUTS/ Suspensions des salaires : l’élan de solidarité remarquable des travailleurs envers leurs camardes


Le collectif Syndical CGT-B, l’Intersyndical des Magistrats, la coordination des syndicats du MINEFID et d’autres syndicats autonomes ont animé une conférence de presse ce 22 avril 2020.Il était question de faire le point sur la cotisation initiée pour venir en aide aux travailleurs qui ont vu ont leurs salaires suspendus.
Plus de 750 travailleurs ont vu leurs salaires du mois de mars 2020 suspendus par l’Etat dans le cadre de la lutte contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités. Pour venir en aide à ces agents, les syndicats avaient lancé une souscription en vue de venir en soutien aux responsables et miliatants frappés par les suspensions. Cette souscription a permis d’alléger un tant soit peu la souffrance des travailleurs touchés par les suspensions.
« Au total, un montant de cinquante-trois millions trois cent soixante-neuf mille huit cent vingt-cinq (53 369 825) francs CFA a permis d’apporter un appui financier à 756 travailleurs victimes de la répression barbare du pouvoir du MPP et de ses alliés », a affirmé Bassolma Bazié, Porte-Parole de la coalition syndicale. Selon, Mohamed Savadogo, Sg du mois de la coordination des syndicats du MINEFID, cette somme a pu être rassemblée grâce à un élan de solidarité venu de tout bord. « Tout le monde a cotisé. Des commerçants ont cotisé ainsi que des travailleurs du privé et des personnes vivants à l’étranger », a-t-il laissé entendre.
Aucune volonté de faire une année blanche
Les syndicats ont par ailleurs évoqué la question de la rentrée scolaire annoncée pour le 28 avril 2020 par le ministre de l’éducation nationale, Stanislas Ouaro.Pour les travailleurs de l’éducation, tout en assurant qu’ils n’ont aucune volonté de faire blanchir l’année, la question de la rentée ne tient qu’à un préalable en ce qui les concerne. « Il a un préalable à toute reprise des activités pédagogique dans le secteur de l’éducation et de la recherche. Ce préalable doit être en lien bien entendu avec la répression dont les travailleurs de ces secteurs ont été victimes en termes de suspension de salaire en fin de mois de mars. Ce préalable consiste consiste que cette répression s’arrête et que les préjudices soient corrigés partir de ça on pourra effectivement regarder sereinement comment une reprise des activités globalement peut se faire », a déclaré le SG de la F-SYNTER, M. Badiel
Pour le porte-parole de la coalition syndicale, la décision d’une reprise des activités pédagogique le 28 avril 2 a été faite de manière suffisante. « Celui qui veut faire du commerce, qu’il parte le faire ailleurs. Il ne faut pas compter sur la vie de s enfants pour le faire », a martelé Bassolma Bazié.